Touché par le présent, influencé par le passé [PV : Avalon, Ariane, Event Noël]

Touché par le présent, influencé par le passé

Après des heures de recherche, tu vis au loin une cape ressemblant à une galaxie, et la personne qui la portait avait ce regard improbable, qui te rappela une chose douloureuse. Tu t’empressas de t’approcher et, lorsque cette personne te vis, elle s’en alla. Mais son regard semblait en dire long : il te demandait de le suivre. Tu le fis donc, non pas sans t’inquiéter. Et tu eus raison ! Aussitôt qu’il s’arrêta, il te parla sans attendre. Tu reconnaissais bien là le mage, à tout savoir en avance, mais ses paroles te firent l’effet d’un coup de poignard dans le cœur. Tu serras les poings, discrètement, avant de lui répondre, lentement :

« Vous pouvez m’aider, et vous le savez. Si vous avez vu que je viendrais, vous savez aussi que je n’abandonnerais pas face à vous ou à ce Destin. J’obtiens ce que je veux, et j’aurais ce que je cherche, d’une manière ou d’une autre, et de vous. Si elle doit mourir, alors vous l’en empêcherez. Il n’y a pas d’autres moyens et vous le savez. »

Tu essayais de cacher ton toi génocidaire, comme si une discussion allait suffire, mais tu savais, au fond de toi, qu’une rage intense bouillonnait, et qu’elle voulait sortir. Tu déglutis difficilement, attendant une réponse du mage, sans comprendre ce qui te poussait à agir ainsi.

Touché par le présent, influencé par le passé

Tu savais que convaincre le mage, Aurelion, ne serait pas aisé. Tu savais qui il était, les légendes qui l’entourait et pourtant, tu cherchais encore à le menacer. Tu voulais son aide, mais tu étais trop imbu de toi-même pour simplement lui en demander. Mais tu n’allais pas tarder à craquer et, lorsque tu le vis s’éloigner, tu perdis tout contrôle de toi, tu te mis à crier :

« Alors c’est comme ça ? On vous demande de l’aide et vous tournez le dos ? N’avez-vous jamais aimé quelqu’un au point de vouloir donner votre vie pour la sauver ?! N’avez-vous jamais voulu, tout simplement, vivre heureux avec un être qui vous est cher, même s’il est différent de vous, même s’il vivra moins longtemps, qu’il partira plus tôt et que, malgré tout, vous voulez chérir ces années à ses côtés ?! Elle va mourir si rien n’est fait ! Ce n’est pas si compliqué de tendre, ne serait-ce qu’un peu, la main, envers une personne qui demande de l’aide, si ?! N’avez-vous jamais ressenti tout ceci ? »

Tu avais perdu ton sang froid, en bon génocide que tu étais, mais chaque mot n’exprimait pas ta haine, mais ton désespoir. Est-ce qu’un jour, tu avais ressenti ça pour une quelconque personne ? Tu n’en avais pas le souvenir, le souvenir de ce cœur qu’on maltraite, qu’on poignarde, qu’on déchire ou que l’on piétine. Tu souffrais, c’était évident, mais pas physiquement.

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Contre toute attente, le mage s'arrêta devant tes paroles, mais sans que tu puisses t'arrêter pour autant. Il resta figer quelques minutes, tu sentis, dans l'air, d'étranges émotions émanant de sa personne, pourtant peu physique. Il te sembla alors que tu avais réveiller en lui de douloureux souvenirs. Mais si cela te permettait d'accéder à l'aide tant espérée, le génocidaire ne s'en priverai pas. Mais ce fut son murmure, lorsqu'il se retourna, qui attira ton attention. Tu sentais la peine et la souffrance dans son expression. Tu t'approchas de lui, doucement, sans le quitter des yeux. Tu ne croyais que peu les mots qu'il venait de souffler, et pourtant, lorsque tes yeux se baissèrent sur cette main tendue, tu ne pus t'empêcher d'avoir un léger sourire, conscient de ce que cela serait. Tu récupéras le bijou, inclinant légèrement la tête en guise de remerciement et, rangeant l'objet dans une de tes poches, tu fixas Aurelion, avant de lui murmurer :

« Merci, je n'oublierai pas la dette que j'ai envers vous. C'est une dette de vie, j'en suis conscient, mais agissez à votre guise : ma vie contre la sienne. Si vous n'avez pas menti, alors je vous rendrais la pareil, croyez-moi, les Loups ne trahissent jamais leurs promesses. »

Tu te retournas prêt à partir, mais hésitant. Etait-ce la magie de Noël qui venait d'opérer, t'offrant un cadeau inespéré, ou était-ce simplement de la chance ? Tu n'en saurais rien avant longtemps, mais pour l'heure, tu allais profiter de cette petite victoire.

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Aurelion te donna des explications, que tu ne pus comprendre. Mais ce que tu retins fut « Quand tu sentiras son esprit faiblir ». Cela ne te donnait que peu d’indications sur les conditions, mais tu avais confiance, en quelques sortes, en ce petit objet, qui sauverait la vie de la personne que tu aimais. Peut-être te trompais-tu sur l’élément déclencheur de sa mort… Mais tu avais confiance.
Mais alors que tu t’apprêtais à partir, quelqu’un te heurta, une jeune fille, une adolescente, aux cheveux noirs et aux yeux rouges. Elle s’excusa, se justifia. Tu te contentas d’un léger sourire, bien que toujours dans tes pensées, et tu soupiras :

« Ce n’est pas de votre faute uniquement, je ne regardais pas où j’allais. »

Vaguement, son regard te rappelait celui d’une autre, son visage avait certains traits similaires à une silhouette dans tes souvenirs, mais pas uniquement. Elle venait de loin, tu le sentais dans tout d’elle, elle te semblait aussi proche que tu le fus d’un royaume, à une époque. Tu te sentis mal, sans savoir comment, ni pourquoi, à la simple vu de cette enfant. Tu avais senti de la haine, mais tu avais l’impression de te tromper, car tout d’elle, jusqu’à son odeur, ressemblait à une pacifique. Elle avait l’air naïve, trop gentille. Elle avait même l’air de voir que tu n’allais pas bien. Elle t’expliqua qu’elle venait de Waterfall, qu’elle était une de ces personnes qui soignaient le mal par les plantes, elle te proposa même une fiole, contre le chagrin. Tu aurais pu refuser, tu le pensais fort mais devant son air faible, devant tant de souvenirs, tu te contentas d’un soupir, d’un merci, et tu pris l’objet. Tu ne l’utiliserais pas, tu n’en avais pas besoin, mais tu avais une image à tenir.

Touché par le présent, influencé par le passé

Lorsque tu pris la fiole, la jeune fille saisit tes mains, avant de s’approcher de toi pour murmurer des mots. Tu sentis son aura, son odeur, changer, à tel point que tu crus qu’elle était génocide. Tu pouvais ressentir toute cette rage et cette haine, presque similaire à un souvenir, alors qu’elle parlait. Elle évoqua un souvenir, tu tu feignis de ne pas connaître d’un regard, elle te menaça. Tu essayas de le nier, à un tel point que tu lui soufflas quelques mots.

« Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. »

Tu sentais que les mots restaient coincés dans ta gorge, tu sentais que tu allais flancher, perdre tes moyens face à cette gamine. Tu commençais à trembler légèrement, sentant tout le poids de la haine, provenant d’un corps si frêle, se mélanger à celle que tu avais enfoui au fond de toi il y a longtemps. Tu ne voulais plus perdre le contrôle, mais cette fois, c’en était trop. La fiole se brisa entre tes mains, alors que tu tentais de retenir cette haine, te souvenant de tout. C’était impossible à tes yeux, que tout soit vrai, et pourtant, elle avait tout d’elle… Elle avait tout de toi, jusqu’à cette bestialité dans ses gènes, la même que toi… Cette gamine… Tu ne pouvais pas l’encadrer. Mais lorsque la fiole se brisa, tu sentis une douleur vive qui te fis tout lâcher, allant même jusqu’à t’arracher de l’étreinte de l’adolescente, serrant tes poings. Ce n’était pas le verre qui te faisait cet effet, mais le liquide à l’intérieur, qui te brûlait littéralement la peau, la chair, et qui se propagea dans tout ton corps.