Noyer les soupçons (Feat Talie)

On était partit à la plage avec mon cher disciple/esclave Arthur, je l'avais autorisé à partir faire ce qu'il avait envie, car je voyais qu'il avait des choses de sa vie personelle à résoudre et il m'avait assez prouvé de sa fidélité. Il reviendra! J'avais donc la journée pour me prélasser au soleil et m'amuser dans le sable et les vagues. Je n'y suis jamais allé avec Papa et Maman, je ne connaissais ce genre d'endroit que par internet.

C'était si chaud, doux, sec ! Waouh ! J'adore! Mais ça rentre partout dans mes vêtements et sur mes cheveux iiih! J'en courais à l'eau pour me retirer tout ça. L'eau de mer, différente de l'eau douce de la douche. Je l'ai goûté par curiosité, elle est pas bonne du tout, pouah! Je retirais mon manteau et mon écharpe, les posant sur un caillou à proximité, et je fonçais pour nager alors que je n'avais jamais apprit à nager. Je galérais et je restais là où j'avais pied, mais j'étais tellement heureuse et impressionée, je n'avais jamais vécue ça avec ma propre famille!

Je vis un objet plus loin, mais je quittais là où j'avais pied. C'était rond, curieux, je voulais le voir ! Je nageais alors n'importe comment pour foncer vers l'objet : Une bouée! Waaah ! J'en ai jamais eu ! Je rentrais au mieux dedans vu que personne n'était autour et je pouvais enfin arrêter de remuer comme une pastèque qui se noie. Mais...Qu'avait-il dans l'eau?En jetant un oeil à l'eau, je m'imaginais des requins, des méduses! Brrr! Je nageais de mes petits pieds vers la plage car mon imagination me jouait des tours.

Mais au même moment, un garçon vint vers moi, il devait avoir 13 ans. Il me criait limite dessus pour que je lui rende sa bouée. D'où c'était sa bouée d'abord? Il en avait la preuve? Il me cherchait la baguarre jusqu'à reprendre sa bouée de force et il me jeta plus loin dans l'eau profonde! Mais j'étais incapable de revenir, je me débattais inutilement en appelant à l'aide alors que je gobais déjà l'eau. Mais personne ne m'entendait dans ce coin plus vide de la plage. Quelle erreure, si seulement Arthur était avec moi...

Si je retrouve ce type, il me donnera tout son XP suite à sa mort...

Alors que je me débattais en voyant ma courte vie défiler devant mes yeux, cette femme furry vint à ma rescousse. Un Monstre, à coup sûr, qui m'avait sortie de l'eau, me laissant vider mes poumons de la grosse tasse que j'avais avalé. Pouah, que c'est infect, j'ai manqué de vomir en plus après celà. Je prenais des bouchées d'air comme je n'en avais jamais prise et je l'écoutais tout en émergeant de ce que je venais de subir. Comment allais-je? Comment je m'appelais? Au moins elle n'avait pas pensé à me demander où étaient mes parents ni comment je m'en étais retrouvé là, je n'avais donc pas à me justifier. Une fois capable de répondre, je lui dis :

"Je vais bien mieux, merci. Je m'appelle Ry. Merci beaucoup de m'avoir sauvée Talie! Je vais rejoindre mon Papa et ma Maman maintenant, au revoir!"

Que du Mensonge. Je prenais un rôle d'actrice, souriant d'un air reconnaissant alors qu'actuellement je voulais brûler ce môme dans un enfer ardent qu'il n'oublierait pas de si tôt. Oui, c'est ce que je vais réellement faire ! Je rêvais déjà de le voir s'enflammer, sa peau se noircissant et n'ayant même pas le temps de saigner...

J'avais perdu des points en énergie selon mon délire de jeu réel. Mais j'avais encore la force et la vitalité de le traquer. Je lui fis signe d'au revoir avant de partir vers un autre côté de la plage. Où était-il? Je le guettais des yeux, j'avais volé quelques affaires de baigneurs discrets avant de le retrouver, plus loin, seul, personne ne me verrait faire, parfait...

Une cabane en bois, vide, et il n'était qu'à une dizaine de mètres. Je vins à lui sans qu'il ne me remarque, lui plaquant une serviette sur la bouche pour qu'il n'hurle pas, appuyant sur son nez pour l'empêcher de respirer jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Après quoi je le traînais rapidement vers la cabane, l'enfermant dedans en bloquant la porte avec une pelle en plastique.

Maintenant, trouvons de quoi faire flamber tout ça avant qu'il ne se réveille...Je repartais en faisant les alentours de la plage à la recherche d'allumettes ou de briquets de fumeurs ainsi que d'alcool. Que j'étais impatiente! J'espère que personne ne se mettra en travers de ma route...

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J'avais l'alcool et le briquet ! Je revenais vers la barraque en bois satisfaite avec un air enfantin, sautillant d'un pied à l'autre dans le sable chaud mélangé aux coquillages, s'envolant au moindre coup de vent chaud et agréable dans les cheveux ! Mais ma joie se tâssa vite dans les coins de mes lèvres tandis qu'une voix familière dérangea mes oreilles au plus haut point. C'était la fille de tout à l'heure. Elle appelait à savoir qui était là, et je n'étais qu'à une vingtaine de mètres de ce potentiel danger qui me fit déjà crisper les traits du visage. Elle était trop près de la cabane, de ma victime. Comment faire ? Je paniquais intérieurement, si seulement Arthur était là ! Elle ne devait pas me voir, je ne savais d'elle uniquement qu'elle était de la guarde royale, rien d'autres. Elle ne devait pas savoir que je suis une joueuse de jeu virtuel en pleine réalité, et encore moins que j'adore amasser l'XP sortant des cadavres encore chauds des PNJs et monstres que je tue.

Je ne bougeais plus, avant de ramasser très doucement un coquillage assez gros près de moi, avant de le jeter sur un rocher pour qu'ils s'entrechoquent. Peut-être pensera-t-elle que quelqu'un a fui par là? Après je me cacherais derrière la cabane en renversant doucement l'alcool dessus, et sous la porte avant de mettre le feu et fuir en détalant. Mais pour le moment je n'avais uniquement que jeté le coquillage.

Me voilà que sans plus attendre de savoir si elle avait réagie, je fonçais vers la cabane. Pas question qu'elle ne me dérange. Ce garçon a failli me tuer, c'est juste un renvoi d'ascenceur, de la légitime défense! Je ne suis qu'une enfant, je suis ignorante et naïve pas vrai? Personne ne peut arrêter une petite fille...Ma partie de jeu vidéo ne s'arrêtera certainement pas ici.

Pendant ce temps, Arthur avait terminé ce qu'il avait à faire et balladait dans la rue, se dirigeant lentement vers la plage en observant de temps à autre le ciel bleu agréable. Il se disait encore une fois que si cette gamine n'était pas intervenue, il ne serait pas en train d'admirer ce bleu qu'il apprécie tant. Mais aime-t-il autant tuer que ça? Il avait passé une partie de sa vie à tuer sans raisons valables, comme si c'était nécessaire. Puis vint l'âge où il voulut passer le stade supérieur, mais en même temps, il se rendait compte de ses erreurs, et aujourd'hui, même si il suit la petite Ry, il se voue plus à lui tenir compagnie qu'à redevenir un tueur...

Mince, elle avait deviné que c'était moi? J'en devins intérieurement verte, mon plan tournait au vinaigre et mon humeur aussi. Je me sentais prête à m'énerver à tout moment alors que je devais garder mon calme. Elle allait tout faire rater !!! J'en mordais doucement ma lèvre inférieure en observant autour de moi pour me donner des idées de plans de secours, mais en vain. Et qu'est-ce qui prouve à cette femme que je suis coupable? Elle n'en savait rien. Je devais jouer sur ma probable innocence, car elle n'a aucune forme de preuves contre ma personne. Mes idées retrouvaient alors leurs places dans mon esprit alors que je venais vers elle, sourire cachant mon envie de lui planter ma fourchette dans l’œil et démarche enfantine parfaitement non coupable. Qu'avais-je donc fait de mal? Et si des habitants passent par ici, ils verront une femme agressant une enfant! J'avais toutes les cartes en main et elle ne m'aura pas.

Je lui souriais et répondit d'une voix très fillette, en gardant mes distances malgré tout avec elle et restant proche de la cabane.

"Pardonnez ma mauvaise blague, je voulais vous faire croire que je n'étais pas là, hihi! J'adore faire des blagues aux gens, je ne fais rien de mal, je le jure!"

J'y mettais tout mes talents d'actrice et je me sentais plutôt convaincante. Je mis mes mains dans mon dos comme un enfant sage et j'allumais la flamme, celle qui que je lâchais alors au sol pour qu'elle fasse flamber d'un coup le cabanon. Ne vous en faites pas, le plan continue. Je recule paniquée, je n'en crois pas mes yeux, mais ce n'est pas de ma faute! Je crie "Au feu! Au feu!" Auprès des civils, avant de prévenir cette femme que je devais retrouver mes parents.

Voilà comment filer en toute sereinité. Je fonçais à travers ceux qui au contraire allaient voir la cabane flambante et je tombais enfin sur mon cher Arthur, me collant à lui tandis qu'il ne comprenait pas ce qu'il se passait. D'avoir quelqu'un de mon côté me rassurait un peu, c'était comme quelqu'un sur qui compter, malgré qu'il veut difficilement tuer quelqu'un.

"Il ne faut pas rester ici plus longtemps Arthur, si on découvre que tout ce remue-ménage est de moi, on n'aura pas la paix avant un moment."

Mes yeux luisaient en croisant les siens, tandis que je jetais un coup d’œil derrière mon épaule pour voir ce que faisait cette femme, cette foule, et si cette cabane emportera en enfer avec elle ce sale garnement qui m'a provoqué.

Encore en train de me chasser celle-là? Je n'étais pas assez convaincante?? Impossible, cette femme est parano alors, car c'est le premier cas de personne qui ne me croit pas alors que ce n'est pas la première fois que je fais ce numéro aux gens. Je sentais la haine envers elle bouillir en moi, l'envie de la trouer avec ma fourchette au niveau des yeux, de la bouche et de son cerveau tout pourri ! Arthur voyait ma colère montante et ne perdit pas de temps à me saisir par la main et tenter de s'écarter le plus loin possible de cette femme. Il n'avait pas peur pour nous ou même moi, mais pour elle. Je n'irais pas par quatre chemins si elle pose ne serait-ce qu'une main sur moi. Elle ne sera pas ma première ni ma dernière victime et ce n'est pas parce que je suis une enfant que je suis incapable de tuer. Ce qu'elle disait tout en me cherchant me paraissait étrange, voir stupide. Génocide? Ce mot représente le fait qu'on tue en masse, pourquoi un tel mot? Ça se voit que nous n'avons pas vécus les mêmes choses, et je n'ai pas assez vécu en ce monde pour connaître l'histoire de celle-ci en classe.

Arthur m'expliquera tout, enfin, si il en sait quoi que ce soit. Mais ce n'était pas l'heure aux questions, tandis que je me disais que cette femme était finalement complètement folle : Possédée par un Démon? Quelle idée sotte, ma foi ! J'en étais tout éberluée et indéfiniment enragée qu'elle ne m'ait pas cru. Elle ne devrait pas voir en ça un quelconque succès ou une victoire, car elle ne pourra plus jamais se retrouver en face à face avec moi, sinon je la tuerais. Comme j'ai tué ce colosse de crocodile, comme j'ai tué ces animaux, ces quelques enfants... Son XP est tout ce qui m'intéresse si elle veut vraiment m'affronter.

Arthur finit par me prendre dans ses bras tout en surveillant la femme. Je sais qu'il ne veut pas de malheur à quiconque, il n'est vraiment pas un tueur celui-là. Mais il reste utile, regardez maintenant, il me rend service, mon petit esclave aux allures de métalleux. Il fuyait vers hors de la plage afin de rejoindre la ville. Si on s'intègre dans la foule, cette femme ne nous retrouvera jamais, me dit-il. Quelle bonne idée, il m'apaisait quant à mes pulsions meurtrières et mon visage renfrognée redevint angélique et sage.