Un peu de calme... et une rencontre inespérée... (PV : Maeva)

Retour à la surface, pour la troisième fois ce mois ci. Pourquoi? Je ne cherche plus de réponses à cette question. Je me contente d'y aller en me la posant inlassablement, attendant qu'une réponse me tombe du ciel, comme ça, sans prévenir, sans un bonjour ou un au revoir. Sans plus de précisions. Non, juste une réponse qui comblerait mes attentes, cette même réponse qui se cache en moi depuis tant d'années, une réponse que je recherche, que j'ai toujours recherchée et qui se trouverai probablement derrière la porte de cette église? J'entre donc, laissant toutes ces pensées derrière moi, pour une heure peut être? avant de les retrouver telles quelles, en passant cette même grande porte en bois. Je me dirige vers un banc en observant les vitraux tout autour de moi, avant d'enfin m'asseoir et de poser mon casque sur mes oreilles, me laissant bercer lentement, finissant par dormir à moitié, je regarde la lumière du soleil traverser les vitraux dans ce lieux calme et silencieux, me voilà surement dans le meilleurs endroit ou je soit allé à la surface, et dans la première église dans laquelle j'entre...

La vie suivait son cours tranquillement, du côté de Maeva. Même si les génocidaires avait prit le pouvoir en tuant le Roi Asgore, et même si beaucoup commençaient à désespérer, à penser que leurs jours étaient désormais comptés, elle gardait malgré tout espoir. Oui, garder espoir... Si la population prenait peur, c'était le but des génocidaires. Mais en restant calme, et en continuant de mener sa vie tranquillement, qui sait... Peut-être que tout se passera bien. Enfin, peut-être est-ce une pensée bien trop naive, après tout. Digne de la pacifiste qu'elle était.

L'église était un lieu de prière commun à la surface, mais ce n'était pas pour autant que seuls les croyants s'y rendait. A vrai dire, même si ils restaient une majorité, certaine personne ne venaient pas pour ça. Certains juste pour visiter les lieux, d'autres pour des raisons obscures. Il devait même y avoir une poignée de gens qui ne savait pas ce qu'ils faisaient là : c'était plus que probable. Dans le cas de Maeva, si elle y allait, c'était bel et bien pour prier. Ne serait-ce que pour les êtres chers qu'elle a perdu.

A t-elle passée une seule journée de sa vie sans penser inconsciemment à eux ? Sûrement, mais reste qu'elle pense bien trop souvent à son passé, à comment les choses auraient pu être. Elle avait pourtant fait son deuil depuis longtemps. Même si des choses avaient changée, et même si rien ne pouvait revenir comme avant, elle l'avait finalement accepter. Cependant, reste qu'elle ne pouvait s'empêcher de penser régulièrement à ça. C'était plus fort qu'elle, mais ça ne l'a dérangeait pas tellement que ça.

Elle avait bien vu Spectre arriver à l'église, ayant toujours l'air d'écouter de la musique avec son casque, mais elle mit un certain temps à bien le reconnaître. Même si, à vrai dire, elle ne connaissait pas beaucoup de gens avec des cheveux blancs... Enfin, si, mais pas de l'âge du garçon, en tout cas. Elle le reconnaissait, mais elle doutait qu'il en fasse de même. Puis, elle n'avait pas le courage d'aller lui parler, elle était bien trop timide pour ça. De toute manière, il devait être occupé, et elle ne souhaitait en aucun cas le déranger. Le revoir en soi était quelque chose de bien, et ça suffisait amplement à Maeva.

Finissant presque par m'endormir sur place, je laisse mon regard arpenter la pièce, quelques minutes, avant de tomber sur... elle. Je ne me serai jamais attendu à la revoir un jour et elle m’apparaît comme ça. Elle semble carrément irréel, tel mon ange gardien de la surface ou une âme égarée que je serait seul à voir, mais une fois de plus, je m'égard. Je ne vais pas la voir tout de suite, elle semble occupée, je ne veut pas la déranger, je préfère attendre qu'elle ai finie ce qu'elle a faire ou même qu'elle vienne me voir d'elle même, mais la je rêve non?
Je finit donc par aller m'asseoir à coté d'elle. En silence, tant qu'on jurerai que l'église est vide, mon casque toujours enfoncé sur les oreilles, je finit par l'enlever lentement pour le mettre autour de mon cou avant de lancer un regard discret à la jeune fille, et a cette instant, le temps semble s’arrêter, comme à chacune de nos rencontres, peu importe le reste, tout ce qu'il y a d'important est l'instant présent. Il pourrait se passer n'importe quoi la dehors, que je resterai ici, à écouter ce silence pesant entre nous deux.

Spectre semblait l'avoir remarquée, puisqu'il vint à s'asseoir à côté de Maeva. Et, comme la dernière fois visiblement, aucune des deux personnes n'avait l'air de vouloir prendre la parole. Est-ce que ça allait finir comme ça à chaque fois qu'ils se croiseraient ? Sûrement. Ça ne l'étonnerait pas, en tout cas. Mais ce n'était pas forcément quelque chose qui dérangeait. C'était déjà un miracle que le garçon n'ai pas l'air d'être dérangé par le manque d'expression du visage de la fille aux cheveux noirs... Parce que, de toute façon, elle n'y peut pas grand chose.

Elle n'avait que très peu d'amis à cause de ça, et du fait qu'elle ne parle que quand ça lui semble nécessaire. Elle jetait parfois quelques regards en direction du garçon, bien qu'elle ne disait absolument rien : il était dur de savoir si elle appréciait sa compagnie, mais c'était bien le cas. Quand elle ne le regardait pas, elle semblait juste regarder les alentours : elle n'était pas particulièrement intéressée par l'architecture des églises, les vitraux, ou toutes les choses du genre. Mais elle ne pouvait pas regarder dans le vide non plus.

Ce n'était pas la première fois qu'elle venait, aussi elle connaissait les lieux. D'habitude, ils étaient souvent silencieux - ce qui était une raison de pourquoi elle y irait - mais ils l'étaient encore plus quand on prêtait attention à ce silence. On pouvait entendre parfois le vent de dehors à travers les vitraux, mais pas grand chose de plus. Ca donnait un peu une atmosphère "mystique" au lieu, quelque chose du genre.

Nous restons la encore une dizaines de minutes, sous le toit de cette petite église, je lui jette toujours quelques que regards discrets, jusqu'au moment ou nos regards se croisent, le temps d'une seconde qui paraitrai être une éternité, je détache alors mes yeux des siens, un peu gêné par la situation actuelle, douce bêtise humaine qui nous pousse à être mal à l'aise dans des situations aussi anodines et innocentes qu'un simple échange de regards... La situation me fait sourire doucement, je regarde alors dans le vide, enlevant mon casque, chose que je fait rarement, mais sans couper la musique en sortant, comme pour pouvoir toujours l'écouter malgré le fait que je ne le porte plus. Je casse alors le silence, d'un air pensif.

"J'aime beaucoup le calme de cet endroit..."

Contradictoire, de casser un silence pour justement en parler. La vérité et que je l'ai toujours été et que je le serait toujours, depuis ma naissance et jusqu'à ma mort, je ne cesserai de dire et faire des choses insensées et inintéressantes, c'est triste mais c'est ainsi, bien sur, certains me diront de me bouger et de faire quelque chose de ma vie, mais ma vie est très bien comme elle est, et je ne compte pas la changer de si toto. Bien sur, d'autres me diront que j'ai raison de ne rien en faire, et je ne compte pas non plus prendre ces personnes en exemples. Maintenant, je compte juste apprécier un instant avec ce qui se rapproche le plus pour moi de la seule amie que j'ai jamais eu.

La jeune fille ne fit pas particulièrement attention au temps s'écoulant. Elle s'en fichait totalement, car de toute façon même si elle savait depuis combien de temps ce silence durait cela ne changerait rien. Elle n'était pas à l'académie, elle n'avait pas de cours, par de devoirs, alors le temps était bien le dernier de ses soucis. Et elle se devait de profiter des moments où c'était le cas, car ils ne duraient généralement pas, et sa durée de vie était évidemment limitée. Si ne rien faire ou dire dans ce temps libre était gaspiller du temps, alors elle était ravie de le faire. Même si la personne à côté d'elle décida de prendre la parole, et même si elle décida d'y répondre.

" - Idem... "

Va savoir ce qui était le pire - ou le mieux, selon les points de vue - entre le fait de rompre le silence pour parler de ce dernier, ou le fait que Maeva ai répondu à Spectre sans même qu'elle n'y soit obligée, sans aucune raison apparente. Peut-être avait-elle eu l'envie d'exprimer ce qu'elle ressentait ? Ce n'est qu'une supposition. Pourtant, comme toujours, son visage ne laissait transparaître aucune émotion, rien. Le seul moyen de savoir ce qu'elle avait en tête serait de lire dans ses pensées, et cela n'en valait pas la peine.En vérité, elle n'avait pas vraiment réfléchi pour prendre la parole, comme la plupart des gens le font. Donc il n'y avait strictement rien à y comprendre, c'était juste une perte de temps que de s'attarder là-dessus.

Sa voix ne laissait pas transparaître plus d'émotion que son visage : un ton calme, c'est tous que l'on pouvait en déduire. Après, elle n'avait dit qu'un seul mot, cela ne facilitait pas la tâche de la rendre plus expressive. Dans un sens, son manque d'expressivité lui donnait une sorte d'aura calme et mystérieuse, et cela faisait un peu son "charme". Cela la rendait unique par rapport aux autres. Si elle s'exprimait plus, la comprendre serait plus facile, mais ce serait un trop grand changement pour dire que ce serait une bonne chose. Elle était très bien comme elle était. La plupart des personnes ne pourraient la comprendre, sinon toutes, mais elle n'avait pas besoin de changer.

Elle devait être de bonne humeur, car elle reprit la parole une seconde fois, posant une question qui lui trottait dans la tête depuis un petit moment maintenant.

" - Vous... Venez souvent ici ? "