Sharan Fragon [TERMINEE]

Sharan base principalement ses attaques et sa défense sur la force physique. De son père hybride, elle a hérité de la magie. Une force se manifestant par des filaments d'un rouge électrique scintillant de ses veines jusqu'à ses yeux. Sa magie n'est pas assez puissante pour lui permettre de matérialiser des attaques mortelles et Sharan préfère en faire une utilisation défensive en créant des petits boucliers. Les filaments rouges s'agglutinent afin de constituer une coque autour de son avant-bras pour la protéger. Le bouclier ne tient que dix secondes maximum avant de disparaître. Il peut parer jusqu'à 5 AT. Si l'attaque est plus puissante (7 AT par exemple), le bouclier sera détruit et Sharan encaissera les 2 AT restants. Une fois que le bouclier a disparu, Sharan doit attendre au moins trois minutes pour en matérialiser un nouveau.
Malheureusement, utiliser la magie fatigue Sharan très rapidement et la rend particulièrement vulnérable. Elle ne peut donc matérialiser qu'un seul bouclier à la fois.
Grâce à sa mère squelette, Sharan possède un ossature renforcé ce qui l'immunise presque totalement contre les fractures. C'est ce squelette renforcé qui lui confère la longévité des monstres malgré son sang humain. Ainsi, elle peut solidifier son ossature le temps de quelques secondes pour encaisser un coup de 5 AT maximum. Utiliser cette capacité la laisse légèrement pantoise pendant une minute après son utilisation. Elle ne l'utilise qu'exceptionnellement mais, sinon, doit attendre un à deux jours entre chaque utilisations pour laisser le temps à son corps de récupérer.
Seul avantage de sa blessure: ayant mis à nue un légère partie de son crâne, elle permet à la magie de Sharan d'être plus en phase avec ce qui l'entoure et de "ressentir" son environnement telle que l'approche d'un danger ou un changement d'atmosphère pendant 10 secondes. Un peu comme un sixième sens, un instinct. Etant plongée dans une profonde concentration, Sharan se voit vulnérable car inattentive. Elle ne peut utiliser ce pouvoir que dans un moment de grand calme car elle se plonge dans un état second, même si ce n'est que pour quelques secondes. Suite à l'utilisation de ce pouvoir, la blessure de Sharan devient bien plus sensible et la brûle pendant plusieurs heures, l'empêchant de recommencer.

Sharan est une jeune fille très indépendante mais dont la présence de repères lui est indispensable. Malgré son caractère fier et assuré, elle se sent rapidement perdue sans personne à ses côtés mais, ça, elle ne l'acceptera sûrement jamais. Loyal et droite, Sharan ne cherche pourtant pas à guider quelconque groupe. Elle préfère être commandée plutôt que de commander. Non pas qu'elle fuie les responsabilités mais elle ressent un besoin profond de reconnaissance et a un caractère trop instable pour se sentir capable de réellement mener une troupe.
Sinon, Sharan ne se considère pas spécialement comme ces personnes totalement hermétiques à l'amour et aux autres, c'est juste que son esprit est trop souvent tourné vers d'autres problèmes pour qu'elle ouvre réellement son coeur.

Sharan possède un teint tirant vers le gris et un visage aux traits agressifs. Ses longs cheveux noirs bouclés toujours attachés ou tressés dévoilent des yeux fins dont l'éclat rouge peut vite se faire menaçant. Elle est, le plus souvent, habillée en marron et rouge et porte parfois un capuchon noir pour masquer son visage. Blessée au combat quelques années auparavant, la partie droite de son visage a été brûlée. Si elle tente de cacher l'horrible cicatrice derrière ses cheveux, on peut parfois apercevoir un morceau de sa chaire carbonisée tentant de recouvrir ses os particulièrement résistants qui lui ont permis de survivre à la blessure. Cette cicatrice reste un de ses points faibles les plus importants car elle constitue toujours une source d'intense douleur.

Née d'un hybride et d'une squelette, Sharan s'est toujours sentie plus proche des monstres que des humains.
Ayant grandi au coeur des souterrains, elle n'a jamais connu la surface si ce n'est au travers des quelques maigres souvenirs que son père en avait gardé. Jamais ce monde ne l'a intéressée au point de quitter le sien pour le découvrir.
Sharan a assisté à la libération des souterrains, au départ des monstres, à l'arrivée de quelques humains curieux, puis, malheureusement, à la naissance des génocidaires. Lorsque les rumeurs se réveillèrent et que l'on commença à craindre pour la vie du roi, Sharan n'eut pas d'autre choix que de faire face à l'inévitable.
La nouvelle tomba brutalement, trop brutalement. Telle la lame d'une épée que l'on abattait, rapide, inévitable, inéluctable. Asgore était tombé, les souterrains étaient tombés, les monstres étaient tombés...sa famille était tombée. Elthyse était montée sur le thrône, au grand désespoir de la jeune fille. Dans le silence et le chagrin, Sharan a enterré le corps de son père, massacré parmi d'autres victimes innocentes de ce coup d'état. Quant à sa mère... Le corps est resté introuvable, disparu... On a commencé à se méfier de Sharan, à la regarder par en-dessous, à chuchoter dans son dos. Sa mère, Elévine Fragon, membre de la garde royale du défunt roi Asgore, garde rapprochée, toujours introuvable... ni morte, ni vivante: introuvable. Pourquoi n'avait-elle pas été tuée comme les autres ? Où était-elle ? Etait-elle toujours en vie ? Pourquoi ? Et surtout: était-elle une de ses génocidaires ? De ses traîtres qui, à l'instant fatidique, s'étaient retournés contre leur propre roi pour le menacer de leurs épées ?
D'abord Sharan n'y a pas cru... Puis elle y a cru... Et maintenant, elle ne sait plus.
Les premières mesures d'Elthyse tombèrent. Le danger se mit à gangréner jusqu'aux plus minuscules ruelles de la capitale, telle une toile emprisonnant leur monde autrefois paisible. Sharan voulut rester, au début. Elle voulait se battre, résister, au coeur même du siège des génocidaires. Mais la menace était telle qu'elle ne deviendrait qu'une folle de plus à s'être jetée dans les bras de l'ennemi. Comprenant que son combat ne devrait pas être mené là, à cet instant précis, elle quitta discrètement la capitale, partant en exil.
Elle tenta de survivre par ses propres moyens et se fit voleuse puis, révélant ses capacités au combat rapproché, mercenaire. Mais la guerre qui faisait rage, les innocents qui mourraient, les génocidaires qui bafouaient tous leurs principes... Sa conscience ne supporta bientôt plus la léthargie dans laquelle la jeune fille s'était enfermée et elle ne put qu'agir elle aussi.
Divisée entre sa haine envers les génocidaires et son honneur bafoué, Sharan prit les armes à sa manière. Si revenir à la capitale lui paraissait encore trop dangereux après sa fuite, Sharan décida tout de même de défendre le monde dans lequel elle avait grandi.
Elle trouverait un moyen. Un moyen de se révolter, de combattre l'oppresseur. Un moyen de libérer le monde dans lequel ses plus belles années s'étaient écoulées. Mais, peut-être aussi, un moyen de découvrir à qui l'allégeance de sa mère allait réellement.

Pour pallier à sa faiblesse en terme de magie, Sharan use le plus souvent d'une dague pour se défendre.
Elle garde toujours sur elle le collier que portait son père le jour de sa mort, en son souvenir.
Enfin, Sharan ne parle jamais de l'accident qui la menée à être ainsi dévisagée. Elle évite toujours froidement ce sujet sensible.