Lorsque l'erreur rattrape la vie [Solo, Mort]

J'ai pris conscience que mes actes dépassaient mes principes. Je devais être neutre mais je me plaisait dans le meurtre. Cela n'était plus acceptable. Mais j'aurais pu continuer ainsi.

La Garde m'a fait prendre conscience de mes erreurs, mais c'était trop tard : leur avertissement a bien été entendu et écouté, mais c'était trop tard. Je tuais déjà, je tuais encore. Alors, à peine quelques jours plus tard, ils sont venus m'arrêter. Ces monstres que j'entraînais depuis des années sont arrivés, un matin, et ont récité cette phrase, les larmes aux yeux, que je leur avais appris. Il me faisaient honneur. Les seuls mots que j'ai pu prononcé à cet instant sont "Gardez la tête haute, cachez vos sentiments, ils sont votre faiblesse. Montrez-moi votre force, et j'y croirais". Leur entrainement était terminé, avec moi, du moins. L'un deux déglutit et, d'une voix tremblante, affirma qu'il ne pouvait pas, il tenta de raisonner ce que j'étais, mais il savait que c'était trop tard. Je ne me suis pas défendue, je les ai suivis, sous le regards des habitants de la capitale. Voir la personne qu'il admirait, parfois, se retrouver criminel, c'était difficile à avaler. Mais je restait droite, impassible, fixant droit devant moi : je savais ce qui m'attendait.

Enfermée dans les cachots du château, ne vivant pas mieux qu'une meurtrière, on essaya quelques fois de me donner un traitement de faveur. Je me contentais de fixer le monstre dans les yeux, et d’avouer, sur un ton calme "Je ne cherche pas la pitié, je dois être traitée comme les autres, faites votre travail.". Parfois, cela suscitait des larmes ou de la tristesse chez le gardien.

Le jour de mon procès, je fut emmenée dans la salle du trône, devant le Roi. On lista ce dont on m'accusait, puis on me demanda "Plaidez-vous coupable ?". A cet instant, fixant le juge -le Roi- dans les yeux, je pris la parole, sans détour "Je plaide coupable.". L'assemblée de témoins murmura et s'indigna, je ne mentais point, mais certains furent outré par ce dont j'avais été capable. Puisqu'on me fit la faveur de me laisser m'exprimer, je repris la parole, impassible, calme "Je ne cherche pas à mentir pour garder ma place. J'ai pris conscience de mes erreurs trop tard, emporté dans le sillage d'un cycle sans fin auquel j'aurais pu échapper si j'avais fait attention. Mais je n'ai pas fait attention. C'est donc de ma faute et de ma responsabilité, j'ai abusé de mes pouvoirs et bafoué le code des gardes, entachant ainsi le nom de notre roi. Le prix de ce crime ne sera jamais suffisant pour me racheter, quel qu'il soit.". Sur ces derniers mots, je fus raccompagnée dans la cellule.

Quelques jours plus tard, dans la cour intérieur du château, eut lieu mon exécution. Là, une de mes recrues se tenait, bourreau. J'avais eu une requête particulière, j'avais choisi le meilleur de ma division, ainsi que mon arme, pour m'ôter la vie. Ce dernier allait certainement prendre ma place, en attendant quelqu'un de plus compétent. Mes derniers volontés avaient été celles-ci. Je me tins droite, face à l'assemblée composées d'enfants, de femmes, d'hommes, d'humains, hybrides, monstres et que sais-je encore. Il y avait même cette jeune femme vampire, que j'avais aidé, quelques semaines plus tôt. Je fixais toutes ces personnes, toujours aussi impassible, mais avec un air plus apaisé qu'avant. Tout se passa rapidement, mon arme se leva contre moi et sembla déjà flancher, mais ma volonté était plus forte que son instinct et la lame fut plus solide que jamais. Sans entailler mon corps, elle déchira le flux de magie qui m'animait, me figeant sur place, avant qu'un léger courant d'air me fasse tomber en poussière, tout comme mon arme, qui pâlit à vu d'oeil avant de s’effriter, puis de tomber en cendre. C'était terminé.


NB : ce compte a été créé pour laisser une trace du personnage, mais les RP d'Azami sont postés sous le nom d'Ariane, mais font agir Azami, merci de ne pas en tenir compte.