Snaky, la Demi-Humaine

- Poignards de Méfiance : Invocation de poignards à partir de mon âme. De la même couleur que cette dernière, ils sont cependant translucides, moins efficaces sur des humains, au corps physique, et plus puissants que mon poignard habituel sur des monstres. Si j'en ai envie, je peux laisser une sorte de câble entre le poignard-âme et ma main, pour le rappeler à moi au lieu de le laisser disparaître. En général, je ne peux en faire apparaître qu'une douzaine en même temps, grand max, et après, il me faut attendre une quinzaine de secondes avant d'en faire ré-apparaitre. Bien sûr, si j'en fais apparaitre moins, le délai sera plus court. Par combat, je dirais 20... au total, que ce soit 2 par 2 ou 12 d'un coup. Au-delà, je commence à avoir des nausées. Si je persiste à en faire apparaître autant sans la moindre pause (et quand je dis persister, c'est durant une durée d'à peine 10 minutes, hein), c'est le coma qui m'attend. Et au réveil (enfin, si je me réveille...), un bon mal de crâne accompagnera la journée, sans compter le fait que je ne pourrais pas ré-invoquer ces poignards-âme.
- Pouvoir annexe : Vision améliorée, due au lien avec mon Nightmare, et à mon œil bionique... Je peux choisir une vision nocturne, bien pratique dans les lieux sombres, ou simplement mieux distinguer les détails d'un paysage, d'une personne. Dans ces deux cas, je peux maintenir cet état un petit quart d'heure, voire une demi-heure si je ne crains pas les migraines et des troubles de la vision durant la prochaine heure. Si je me concentre bien, je peux également distinguer les contours de n'importe quel être doté d'une âme, qu'il soit camouflé ou non.  Mais je ne peux pas l'identifier. Je peux juste savoir qu'il est là. Cette vision là ne peut durer qu'une vingtaine de secondes, et doit être espacée de pauses d'une bonne heure (Inutilisable en combat).

Je suis très méfiante. Envers les humains en particulier. Ils ne voient presque jamais au-delà de l'apparence. Les monstres, au moins, grattent pour voir l'intérieur. Du moins, la majorité le fait... Enfin, je m'égare. Je suis solitaire, depuis mes... "incidents" personnels. En général, je ne parle à personne. Mon Nightmare dit que je suis faible, car je ne pense qu'au passé, appréciant rarement le moment présent. C'est vrai, je suis souvent mélancolique, mais je ne pense pas être faible. J'ai oublié mon nom, mais je n'oublie pas mon passé. Je n'ai plus rien devant moi. Tout ce que je veux, c'est rester en vie le plus longtemps possible. Alors en attendant, je vole, c'est tout. D'ailleurs, toi, tu m'as l'air pas très dégourdi...

*lorgne sur son portefeuille*

J'aime tuer. Je ne ressens pas vraiment d'émotions, à part une joie intense lorsque quelqu'un meurt de "ma" main, ou une grande peur, comme lorsque cette idiote a failli nous tuer tout les deux! Ma passion est la mort d'inconnus parfaits. J'adore rire sans raison, même si seule Snaky peut m'entendre. Donc... un caractère fou, si on peut dire. Mais... j'aime ça =)

De taille moyenne, j'ai de longs cheveux bruns foncés qui tombent sagement le long de mon dos. J'avais de superbes yeux noisette, mais maintenant, la moitié gauche de mon visage n'est que métal. L'œil droit, bionique et actuellement vert, change de couleur selon mon état. Pour le cacher, j'ai l'habitude de porter un masque. Bleu aux yeux verts, j'y ai rajouté des larmes mauves dont la peinture commence maintenant à s'écailler. Je porte toujours la même tunique noire, un peu rapiécée par endroits, ainsi qu'un gant noir à ma main gauche, pour entièrement cacher le bras mécanique. On peut y distinguer de la rouille, je ne l'entretiens que rarement. L'avantage, c'est qu'un coup de poing gauche, et t'es dans les vapes! Oh, et aussi, je porte une écharpe mauve. Je ne l'enlève jamais, et ne la retirerais jamais!

De même taille que Snaky, je reprends pas mal de caractéristiques physiques de cette dernière. Mis à part le fait que je pleure du sang en permanence, et que la moitié du masque est arrachée, pour bien montrer le métal dont est fait mon visage. Je ne cache pas le bras comme elle le fait, au contraire, je montre à tous cette marque de souffrance magnifique! Il y a également des sortes de tentacules noirs qui sortent de mon corps, et qui s'agitent indépendamment de ma volonté, comme les queues des chats. J'ai des dents pointues, et des griffes à la place des doigts. Enfin, je respecte une palette de noirs et de couleurs sombres en guise de coloration (sauf pour les yeux, of course!).  De jour, l'ombre de Snaky prend mon apparence quand je l'observe. Lorsque je sors de mon monde, ce qui ne peut arriver que de nuit (à moins qu'elle me laisse le contrôle de jour, ce qui n'arrivera surement jamais!), je suis intangible, et uniquement visible par elle. Enfin, quand c'est moi qui est en contrôle, son œil bionique (habituellement vert) devient rouge.

Lorsque je l'ai vu dans le miroir des toilettes, je ne pensais pas que ma vie allait à ce point changer dans les années à venir... Je n'avais que 9 ans, à l'époque. Ses yeux pleuraient du sang en permanence, et sa voix évoquait le grésillement d'une radio mal réglée. Son nom? Absentia...


Quand les flammes ont cessé de brûler, je suis restée là. Le bâtiment était en morceaux, il n'en restait que les fondations. J'étais en vie. Comment c'était possible? Je n'aurai pas dû. Mon masque avait un peu brûlé, mais il tenait encore le coup. J'ai marché, lentement, parmi les décombres. Dans la lumière du jour naissant, j'ai vu quelque chose par terre. Une écharpe. Son écharpe. Mauve, calcinée par endroits. Mais quasiment intacte. J'ai senti quelque chose couler de mon œil droit. Je n'ai pas cherché à l'essuyer. Au contraire, d'autres suivirent cette perle translucide. Il n'était plus là. Ni lui, ni les autres. J'étais seule.

"Hé, il y a quelqu'un!"

Un homme s'approchait de moi, précautionneusement. Il avait un casque de chantier, et tenait une lampe torche à la main. Un secouriste. Je n'ai pas besoin d'être secourue. Pas maintenant, pas ici. Lorsqu'il découvrit mon visage, il recula d'un pas.

"Qui êtes vous?"

Cette question me ramena en arrière, lorsque l'homme m'avait vu sur ses caméras, alors que je préparais à le poignarder par derrière. Quand je l'ai fait, Absentia a réagi très positivement. Mais j'ai compris que ce n'était pas lui, pas la bonne cible. Il avait pertubé ma vue, et m'a trompé : je ne voyais que ce qu'il voulait que je vois. Phuy, mon père, agonisait sous mes yeux. Et je ne pouvais rien faire. Pire, je sentais que je ne voulais pas le faire. Mon corps refusait d'obéir. Cette nuit-là, j'avais compris la vraie nature de cet être abominable qui allait désormais me suivre toute ma vie.

"Qui êtes-vous?"

Autre flashback. J'étais revenue à ce jour fatidique, où Crÿ est mort. Mort accidentellement. Un accident provoqué, certes involontaire, mais où son grand frère avait une grande part de responsabilité. Son père était dévasté. Il s'est enfermé dans sa tristesse, noyant son chagrin dans l'alcool. Je pense qu'une nuit de chagrin plus forte que les autres, Illïo a rencontré son Nightmare. Il l'a écouté, comme je l'ai fait il y a 30 ans. Il l'a certainement regretté le jour où il m'a presque tuée.

"Qui êtes-vous?"

Quand j'ai perdu mon œil, j'étais morte de terreur, et de douleur. On m'a "sauvée", mais je pense que j'aurais dû mourir. Ces parts de métal qui me constituent aujourd'hui? Je ne les mérite pas. Il aura fallu attendre la mort de Phuy pour que je commence à le réaliser.

"Qui êtes-vous, bon sang?!"

J'ai ressenti énormément de plaisir quand Illïo a été écrasé entre les éléments électroniques. Douce vengeance, me disait Absentia. Mais au fond, je ne ressentais que de la peine. Alors, quand 30 ans après, il m'a proposé de mourir avec lui, j'ai accepté.

"Répondez! Qui, ou qu'êtes vous?!"

Le feu a emporté son âme, son Nightmare, les âmes de ses 6 victimes qui m'ont aidé et soutenu tout ce temps. Mais il m'a laissée. Je suis seule. Seule avec cette entité maléfique. Seule avec cette douleur qui m'accompagnera toute ma triste vie.

"Qu'êtes-vous?!
- Je suis Snaky, la Demi-Humaine."


A peine une semaine après, les monstres sont revenus. La barrière est tombée. Grâce au sacrifice d'un humain, qu'ils disent. J'ai vite commencé à nouer des liens avec eux. Ils réagissaient bien moins négativement à mon apparence, et ont, je pense, contribué à me libérer d'un peu de ma peine. La paix me parait la meilleure des choses. Car s'il y la paix, j'ai une raison de ne plus tuer. Je contiens bien mieux mon Nightmare...


Le roi est mort. J'ai encore du mal à y croire. Asgore, roi des monstres... Mort, assassiné de la pire des manières : par une génocide. Le règne de terreur qui s'est installé ne me plaît pas, il affaiblit les monstres, mes seuls amis, au fond. Je sais que je me suis promis d'éviter de tuer mais... si je trouve par hasard l'un des ces Génocides assassins... Il pourrait bien tâter de ma lame =)

Mon trait d'âme est la Prudence, ce qui explique pourquoi j'évite tout le monde. Donc, mon âme est grenat, mais elle devient totalement noire lorsque mon Nightmare prend le contrôle. Je cherche toujours ce que cela signifie en terme de trait d'âme, pour lui...

Peut-être plus d'explications sur mon Nightmare, de ce que j'ai appris au cours de ces dernières années : je pense que c'est l'incarnation vivante de mes pouvoirs de mage. Quand j'avais 9 ans, il a fallu que nos mains se touchent à travers le miroir pour que mes pouvoirs se révèlent. Là, il a pu m'influencer en cas de gros choc émotionnel. Il est lié à moi pour toute la vie. Nous "partageons" l'âme, mais j'ai le plein pouvoir dessus. Il ne peut qu'observer, et attendre une occasion d'agir.

Ah oui : si je "meurt", mon Nightmare mourra avec moi. C'est bien pour ça que je n'ai pas pu me suicider aussi facilement ce fameux jour...