La joie de l'âme [RP Solo]

Cela faisait deux jours, plus ou moins, que tu vivais chez ta nourrice, ta tutrice, ton agent, ta domestique ou même, ton esclave. Tu n'arrivais pas à savoir ce qu'elle était. Cette humaine avait un don pour la cuisine et les tâches ménagères. Mais rien de réellement magique en soi. Tu allais et venais, comme une enfant chez elle, elle te suivait lorsque tu avais des concerts, des représentations, quand tu devais porter des vêtements pour être photographier. Il te sembla même qu'elle empêchait les fans de s'approcher de trop près, les employées de te blesser, de te toucher trop longtemps. Elle était vraiment utile et te facilitait tellement ta vie. Cependant, tu ne devait pas la laisser te détourner de ton but premier : retrouver tes souvenirs.

Mais cette tâche longue et périlleuse n'était pas pour aujourd'hui : tu devais t'habituer à ta nouvelle vie, et donc, pour cela, établir un planning. Le seul moment où tu n'étais pas avec ce hibou qui avait des yeux derrière la tête, c'était pendant ton service dans le restaurant... Enfin, elle n'était jamais loin, mais se comportait telle une cliente. Tu n'avais donc que peu de temps sans être surveillé.
Assise sur une chaise, une feuille devant toi, tu laissais le stylo glisser entre tes doigts. Tu n'avais que peu de temps à toi, car chaque jours, sauf le mercredi et le dimanche, tu allais travailler à l'Eclipse Lunaire, en tant que serveuse, à des horaires variables. Pour ce qui était de ton métier d'artiste indépendante, tu n'avais pas d'horaires, à moins que tu aie une représentation dans une journée... Et pour le dernier, tout dépendait des besoins. Mais en général, c'était le mercredi, que tu avais une séance photo à faire, ou juste des essayages. De toute façon, pour tes deux travails, tu leur avais clairement dit qu'il faudrait t'appeler pour les horaires, au moins une semaine à l'avance. Tu étais assez connue depuis quelques temps, et le Conseil s'était permis de t'aider un peu de ce point de vue : télé, radio, affiches, représentations... Il t'avait beaucoup aidé sur ce coup-là, il fallait l'admettre.
Ce fut sur ces pensées que tu arrivas à une conclusion : il allait falloir que tu leurres ta surveillante, ou que tu t'arranges pour usurper ta présence au bar, si tu voulais pouvoir agir sans elle. Sur ce, tu te levas d'un bond et allas afficher ton planning de la semaine sur le frigidaire, avec un léger sourire, puis tu décidas que tu allais sortir.