L'avarice de l'Or [Mission, Ruby Walker]

► L'avarice de l'Or
► Mission, Ruby Walker

Mission :

L'avarice de l'Or - 1 génocidaire et 1 neutre | Champ de fleurs dorées (en dehors des souterrains) | Quelle magnifique légende que voilà, celle où, enfoui sous ce magnifique champ aux couleurs de l'or, guidé par une étrange énigme, un fabuleux trésor tout d'or vêtu fut enfoui par un aventurier. Un humain a pris un peu trop à coeur cette légende et a décidé de ruiner ce champ pourtant si beau. Votre mission consiste à empêcher cet homme de faire plus de dégâts qu'il n'en a déjà fait. Soit vous pouvez tenter de le persuader par la paroles, par quelques actes ou, tout simplement, de lui écraser la tête au sol et teindre ce lieu en rouge. A vous de décider ce que vous allez faire. Attention, l'homme est armé d'un fusil de chasse et n'hésitera pas à s'en servir contre quiconque pourrait lorgner sur son trésor.
Récompenses | Si tué : 2 Golds, 30 EXP pour les deux - Si vivant : 5 Golds, 0 EXP pour les deux.
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Cela devait faire quelques jours que tu flemmardais chez toi. Tu passais la plupart de ton temps sur ton canapé, affalé comme jamais, à te questionner sur le sens de la vie. Tantôt tu fixais le plafond, tantôt tu lorgnais sur le sol. L'ennui le plus mortel qui soit. Tu regardais parfois ton portable, ton ordinateur ou le vide. Il n'y avait strictement rien à faire. Jusqu'au moment où tu décidas de sortir. Tu enfilas rapidement un tee-shirt noir et, par dessus, un sweat noir à capuche. Il ne faisait pas froid, mais c'était une habitude. Tout en fermant la porte de chez toi, tu ajustas ta tenue puis, dévalant les quelques marches et te pressant dans la rue, tu tentas de relever tes cheveux en une queue de cheval. La raison de ton empressement ? Une vilaine rumeur qui circule en ville. A priori, quelqu'un crierait au meurtre pour une histoire de légende.

Lorsque tu arrivas en ville, tu remarquas très vite la situation. Tu te faufilas dans la foule en rabattant ta capuche, pour te hisser au premier rang. De ce que tu entendais, le problème était qu'un humain avait été attiré par une légende sur le champ de fleurs jaunes, en dehors de la ville. Il aurait commencé à le saccager dans le but de trouver un trésor enfoui là-bas. Tu haussas un sourcil devant une histoire aussi idiote et tu t’apprêtas à partir lorsque le crieur annonça la récompense. A cet instant, tes yeux se mirent à briller : carnage, quelques golds et un peu de reconnaissance, quoi demander de plus ? Tu levas la main avant de signaler que tu allais t'en occuper et, sans attendre de réponse, tu sortis de la ville. Tu avais à peine eu le temps d'entendre le crieur dire que quelqu'un d'autre allait venir. Du coup, lorsque tu arrivas sur place, tu t'adossas à un arbre, hors de porté de vue depuis le champ, et tu attendis. D'après la situation, l'humain était concentré sur sa recherche. Les fleurs étaient déjà en piteuse état. Il fallait juste que tu attendes l'autre employé, en espérant que ce ne soit pas long.

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Je me levais difficilement de mon lit, essayant tant bien que de mal de ne pas réveiller la douleur au niveau de mon épaule. Cela faisait plusieurs jours que je traînais cette blessure, j’étais convaincu qu’elle allait guérir d’elle-même, mais visiblement non. En tout cas, ce n’était pas le moment de se préoccuper de ça, il fallait que récolter un peu d’argent aujourd’hui.
J’avalais un bon petit déjeuner qui tenait bien à l’estomac, puis je me préparais pour sortir dehors, en regardant au passage les dernières nouvelles qui traînaient à l’aide de mon portable. Pas grand-chose, juste une rumeur qui courait en ce moment.
Bon, il ne reste plus qu’à partir à la chasse aux missions, avec un peu de chance, tu en trouverais une qui ne soit pas trop compliquée, et qui ménagerait un peu ton épaule.

J’enfilais rapidement mon chaperon rouge, mettant ma capuche sur ma tête. Je pris ma faux avec moi, puis je sortis, faisant bien attention de fermer la porte à clef. Maintenant direction la ville !

Une fois que j’y étais, je me baladais parmi la foule. J’entendis alors qu’un humain s’amusait à ravager le champ de fleur doré, qui se trouvait en dehors de la ville. Comme c’est dommage pour un endroit aussi magnifique. Mais ça ne me concerne en rien. Autant chercher autre chose. C’est alors, qu’on annonça une jolie récompense. Le chemin était déjà tout tracé, il suffisait simplement de le tuer et à moi les gold.

Je levais la main pour dire que je voulais participer, mais une autre personne avait été plus rapide. Heureusement, le crieur annonça que je pouvais aller avec l’autre personne. Je soupirais de soulagement, surtout que j’avais vraiment besoin de cette mission.

Quand j’arrivais sur les lieux indiqués, là où devait m’attendre mon partenaire de mission, je reconnus l’hybride. Je ne pus m’empêcher de lâcher aussitôt sur un ton surpris :
-Qu’est-ce que tu fous là toi ?!

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Tu attendais depuis quelques minutes déjà, jetant de brefs coups d'oeil à l'humain. Il avait l'air de bien s'amuser, même s'il ce qu'il faisait pouvait facilement énerver. Mais toi, tu n'en avais rien à faire de ces fichues fleurs. Quelqu'un se chargera bien de les replanter. Tu levas les yeux au ciel en poussant un long soupir. Ton coéquipier était vraiment une limace... Tu décidas de retirer ta capuche, de toute façon, tu ne risquais rien. Et puis, si l'humain mourrait, tu pourrais toujours accuser ton coéquipier. Enfin... Personne ne savait que c'était toi qui avais accepté le travail. Alors que tu pensais à un peu tout et n'importe quoi, une voix te tira de tes pensées. Tu haussas un sourcil en reconnaissant le voix de l'humaine neutre de la dernière fois et tu soupiras, exaspéré :

« Tu me lâches jamais toi ou quoi ?! Et fermes-la un peu ! Tu vas nous faire repérer. »

Sur ces dernières paroles, tu la tiras par le bras avant de la plaquer contre l'arbre derrière lequel tu étais caché. Elle devait être idiote, franchement. Tu regardas le chercheur de trésor, avant de continuer, en chuchotant :

« Ce mec a l'air armé. Et à mon avis, il va très vite nous tirer dessus. Autant nous mettre d'accord tout de suite. Mais avant... T'as pas intérêt à me foutre des bâtons dans les roues, compris ? »

Tu n'attendis pas de réponse de la part de l'humaine. Tu te contentas d'un léger sourire, avant de continuer :

« Bien sûr que tu as compris, tu es intelligente. Bien. Je ne cherche pas à l'épargner. J'ai faim et j'ai besoin de me défouler alors tu y vas, tu vas faire ton petit tour de mignonne et tu me laisse le massacrer. Sinon, s'il s'enfuit, c'est toi que je massacre. Ok ? »

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Je m’approchais un peu plus de l’hybride, qui bien sûr râlait. On peut dire que ça ne m’avait pas manqué depuis la dernière fois ça, et visiblement, il était toujours aussi sympa. Je soupirais, me disant qu’il ne changera certainement pas à ce niveau.
Il me tira alors par le bras, le mauvais, puisque la douleur à l’épaule se réveilla. Je me retenais de faire une grimace due à la douleur, il ne fallait en aucun cas que je montre que je ne m'étais même pas soigné après notre dernière rencontre, sinon j’aurais l’air de quoi franchement ? Je me retrouvais alors plaquer contre l’arbre, c’était une manie chez lui de plaquer les gens ou quoi ?

Il me chuchota alors :
- Ce mec a l'air armé. Et à mon avis, il va très vite nous tirer dessus. Autant nous mettre d'accord tout de suite. Mais avant... T'as pas intérêt à me foutre des bâtons dans les roues, compris

Il ne me laissa même pas le temps de répondre et enchaîna aussitôt, me faisant un joli discours sur le fait qu’il voulait le tuer, et d’autre truc encore. Je soupirais, il était vraiment idiot ou quoi ? Je répondis également en chuchotant, contenant mon énervement.
-Je ne suis pas une pacifique crétin. J’avais comme idée de le tuer dès le début. De plus, je te rappel qu’on ne nous appelle les neutres pour rien, car contrairement aux pacifiques et aux génocides, on est libre de faire ce qu’on veut nous.

Je soupirais à nouveau avant de continuer :
-Par contre, si tu veux faire tout le sale boulot pendant que je me tourne les pouces ça me va, mais je veux tout de même la récompense, et l’exp. J’en ai besoin.

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Ruby commençait à prendre le ton de la provocation. "Nous les neutres, on fait ce qu'on veut", cette phrase te fit presque exploser de rire. Elle se prenait pour qui, cette gamine ? Toi aussi, tu faisais ce que tu voulais. Et ce que tu voulais, c'était tuer, c'est tout. Et puis elle te fit un petit speech tranquille comme quoi ça la dérangeait pas.

« T'es débile ou quoi ?! Tu vas juste me faire chier si tu fais quelque chose. Alors n'espère pas, en plus, avoir le paiement. Quand je te dis de faire ta mignonne, c'est clairement d'aller te faire foutre et de me laisser cette mission. »

Tu avais été direct, sur ce coup-là. Mais à vrai dire, tu n'étais pas de bonne humeur. Tu espérais sincèrement que cela se remarquait. Tu lâchas un long soupir avant de jeter un coup d'oeil au champ. Là, ton regard sembla littéralement se figer sur place. La surprise prit lentement possession de ton air. Tu dévias ton regard vers la droite, puis la gauche, avant de revenir à ton point de départ : l'humain avait disparu. Tu fis un pas en arrière, avant de te retourner, puis tu regardas autour de toi. Ta cible ne pouvait pas avoir juste disparut comme ça ! Tu commençais vraiment à paniquer. En même temps, c'était la première fois de ta vie que tu perdais de vue ton objectif. Tu plaças une main vers Ruby, lui faisant signe de se taire en ajoutant un "Shhhht" au cas-où. Puis, fermant les yeux, tu humas légèrement l'air une première fois. Difficile de savoir où tait une cible que tu n'avais jamais sentie et puis... Tu rouvris les yeux avec un air agacé avant de dévisager, avec ce même air, l'humaine.

« Putain mais tu te parfumes ou quoi ?! La seule odeur que je sens, et crois-moi j'ai un super odorat, c'est ton odeur merdique ! Je suis certain qu'on la sent à des kilomètres ! Et je te jure, si ce mec a dégagé à cause de ça, je te tue ! »

En parlant, ta vois, dénuée de son sang-froid, semblait en proie à une légère panique. Et en plus, de ce fait, tu venais d'élever la voix. Génial, pour se faire repérer...

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by ashling sur epicode

La réponse que me donna alors l’hybride avait au moins le mérité d’être franche. Que répondre à ça, la seule était le silence, ce que je fis. J’avais besoin de cet argent et de cet exp, et je l’aurais, avec ou sans le consentement de l’autre. Même si je voyais qu’il n’était franchement pas d’humeur.

Il jeta alors un coup d’œil au champ, après avoir soupiré, je fis de même. Il n’y avait plus personne, comment l’humain avait pu disparaitre aussi vite ? Je reportais alors mon regard sur le génocide, qui commençait à paniquer, sûrement parce que ça ne lui était jamais arrivé avant, du moins c’est ce qu’on pouvait penser ne le voyant ainsi. Si je pensais voir ça un jour dans ma vie.

Il m’indiqua alors de me taire. Je levais un sourcil ne comprenant pas vraiment pourquoi, alors que je n’avais même pas ouvert la bouche. Il me dévisagea d’un air agacé. Qu’est-ce que j’avais encore fait ? Je n’avais pas parlé, je n’avais pas bougé, je n'avais rien fait pour une fois !

Voilà que maintenant, il râle sur mon odeur. Il me dit alors qu’il sentait que moi, mais qu’est-ce que j’y peux franchement ? Je soupirais par agacement, ne l’écoutant plus vraiment, et au moment où je regardais derrière l’hybride, je vis l’humain de tout à l’heure qui pointait son arme sur nous. Je devais vite le faire taire sinon on aurait de sérieux problèmes, enfin surtout l’hybride.

Je me maudissais intérieurement pour l’action que j’allais faire pour qu’il se taise, mais si je ne le faisais pas, le mec derrière-là n’hésiterais pas à tirer. Je vins alors déposer mes lèvres sur les siennes, et enfin un peu de calme. Je lui murmurais par la suite assez bas pour que l’autre n’entende pas :
-L’humain est derrière nous, et si tu avais envie qu’il te descende, tu étais sur la bonne voie. Laisse-moi faire, et après tu pourras l’attaquer et me gueuler dessus autant que tu veux. Et surtout joue le jeu.

Je faisais comme si, je venais seulement maintenant de remarquer l’humain. Je donnais discrètement ma faux à l’hybride, puis je m’approchais malgré le fusil encore braqué dans notre direction, prenant l’air un peu déboussolé et légèrement naïve.

-Bien le bonjour l’ami. Désolé, mon copain et moi, on s’est perdu… On était sur le chemin pour aller à la montagne, nous devions faire une mission, et puis je voulais prendre un raccourci.

Je me mis à rire d’une façon très naturelle me grattant la tête, comme gênée, m’approchant un peu plus.

-Par contre, vous pourriez baisser votre arme s’il vous plaît ? Je vous jure qu’on ne représente aucune menace. Je suis une pacifique, et l’autre est un neutre. Bon d’accord, il se balade avec une faux, mais il sait à peine l’utiliser, c’est justement pour ça qu’on voulait faire une mission toute simple. Bien que je sois contre le fait qu’il fasse du mal à quelqu’un ! Mais on y peut rien, c’est un neutre, il doit bien de temps en temps apprendre à utiliser des armes. Surtout ce genre d’arme, vous vous imaginez devoir utiliser ça ?

Après un instant d’angoisse, l’homme baissa finalement son arme et laissa paraître qu’il se détendait un peu, sûrement qu’il devait se dire que j’étais bien une pacifique, vu comme je parlais. Je soupirais de soulagement, et je me mis à rire intérieurement, me disant qu’il n’était pas franchement intelligent celui-là. Tant mieux, ça serait encore plus facile de le tuer, mais avant il fallait surtout le neutraliser, car il pouvait encore représenter une menace avec son arme.

Il indiqua alors le chemin de la montagne. Je lui souris, puis je portais mon regard sur son arme, faisant mine de réfléchir, puis je me tournais vers l’hybride. Tout en prenant un ton assez joyeux je lui demandais.
- Mikage, ce n’est pas toi qui aime les armes à feu ?

Je me retournais vers l’humain, l’implorant du regard, comme une enfant, prenant le plus possible un air doux. Je déteste jouer les pacifiques, mais quand on le fait, autant y aller à fond.

-S’il vous plait mon bon monsieur, il pourrait regarder votre arme ? Il a commencé à en faire la collection.

Et sans attendre sa réponse, je fis signe au jeune homme de s’approcher, comme si de toute façon je ne pouvais qu'obtenir un oui de l’homme encore armé. Bon, maintenant c’était à lui d’agir, je ne pouvais rien faire de plus. Je lui ai donné mon arme et crée une ouverture, j’espère qu’avec ça il pourra très vite le tuer.

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Encore une fois, l'humaine n'avait pas l'air de t'écouter. Peut-être que tu parlais trop ? Non, non. C'est elle qui ne savait pas écouter. Tu t'apprêtais à reporter ton regard sur le champ lorsque cette gamine réussit à te surprendre : tu n'eus presque pas le temps de voir ni de comprendre ce qu'il se passait, tu te rendis compte après quelques secondes à peine de ce que Ruby venait de faire. Elle venait de t'embrasser, oui oui, de son plein gré. Tu dû te battre pour ne pas te transformer juste après. Juste après qu'elle eut fini de murmurer, tu lui répondis :

« Je ne savais pas que je te faisait tant d'effet, Bybyche. »

Peu après, elle te donna sa faux. Tu haussas un sourcil en regardant l'objet, pendant qu'elle allait discuter avec l'humain. C'était la seconde fois que tu avais cette horrible chose en métal dans les mains. Lorsque tu entendis le mot "copain", tu manquas de faire déraper l'arme et de t'étouffer. Elle avait vraiment un problème celle-là ! Elle était tombé sur la tête depuis la dernière fois ou quoi ? Puis, avant même que tu pus répliquer, elle venait d'engager la conversation. Et bizarrement, cela te rappelait quelque chose. Tu haussas un sourcil en regardant Ruby, adressant un léger sourire niais au chasseur, puis tu t'approchas de l'humaine. Lorsque l'humain commença à baisser son arme, tu étais à côté de Ruby, la faux dans une main, et l'autre main dans le dos de cette très chère humaine, que tu avais envie de tuer, ici et maintenant. A cet instant, elle te posa une question, qui te fit tiquer. Oh oui, un magnifique tic de visage que tu avais quand tu étais agacé, si bien que tu eus du mal à garder ton sourire forcé. Putain, mais elle s'arrêtait jamais celle-là ? Tu regardas l'arme feux un moment, avant de soupirer :

« On peut dire ça... »

Si seulement elle savait combien tu détestais ces trucs ! Pour la peine, l'air de rien, comme si tout était normal, tu laissas glisser ta main dans le dos de Ruby, puis tu l'arrêtas plus bas, presque en dessous de ses hanches, avec un large sourire moqueur. Elle l'avait bien cherché. Un faux pas et tu ne t'arrêterais pas la prochaine fois. Enfin bref, elle s'arrêta là. Tant mieux. Tu regardas la faux puis l'arme à feux.

« Je suppose que ce n'est pas rassurant de donner son arme à quelqu'un qu est aussi armé non ? Et puis, vous avez l'avantage, avec ce fusil de chasse. Je suppose que votre calibre est assez gros pour abattre un cerf. Je me trompe ? Mais il n'est pas armé pour ça... Bref. Si vous acceptez... Je peux vous proposer un échange temporaire. Cette faux est assez résistante... Je suppose. Juste quelques minutes, et vous reprenez votre petit joujou. »

Tu lui adressas encore un sourire naïf, puis tu tendis ta faux, alors qu'il tendait son fusil, canon pointé vers un arbre. Mais au moment où il saisit la faux, tu compris : il n'avait pas l'intention de faire l'échange ! Ton regard s'illumina immédiatement et, en quelques secondes, tu avais tiré Ruby en arrière -elle était sûrement au sol maintenant, mais qu'importe- et tu étais transformé en tortue. Un gros gabarie en plus, assez pour couvrir le champ de tir du chasseur. Tu aurais sûrement quelques égratignures au dos, mais tant pis. Tu n'avais pas le temps de réfléchir : le chrono était enclenché. Tu te transformas ensuite en scolopendre géant, tu rampas jusqu'à Ruby où tu te replias sur toi-même. Et tu remercias Dieu d'avoir fait, ici-même, une pente légère qui te permis de rouler sans mal, après une légère impulsion, vers le champ. Et puis, les fleurs étaient relativement hautes. Tu te déplias quand tu fus sûr que le danger était écarté, mais tu restas en animal, fixant Ruby et t'inquiétant silencieusement de si elle allait bien.

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Pour le moment, l’hybride jouait bien le jeu, et heureusement. Bon, je voyais bien que ça l’énervait par moment, mais on va faire avec. Tant pis si après je vais me faire gueuler dessus, ou peut-être même qu’il voudra me tuer. Je soupirais, ça ne serait pas nouveau tient.

Je sentis alors la main du jeune homme glisser le long de mon dos, et aller un peu trop bas. S’il n’y avait pas l’humain, et si j’avais encore ma faux, je lui aurais directement tranché la tête. Je me forçais tout de même à garder mon sourire, faisant mine comme si de rien était.

Le génocide se mit alors à parler, proposant d’échanger les armes. Sauf que le regard de l’homme indiquait qu’il n’allait pas vraiment faire cet échange. Puis la suite se passa très vite, d’ailleurs, je ne compris pas tout. Je me retrouvais en un instant au sol, puis ensuite, il eut le bruit de coup de feu. Après je ne sais même pas vraiment ce qu’il c’était produit. Quand je rouvris les yeux, la première chose que je vis était un scolopendre géant blanc aux yeux rose devant moi.

Je gonflais une joue tout en fixant la bestiole, évaluant également rapidement la situation. J’étais entourée de fleur dorée, avec un truc blanc aux yeux rose monstrueux devant moi. Donc en sécurité, puisque l’autre ne pourrait pas me voir avec ces fleurs aussi hautes. Remarquant qu’il n’y avait pas le génocide, je fis rapidement le lien avec l’insecte.

Je pris alors la parole, faisant attention de ne pas parler trop fort. Parce que je pense que l’humain devait être encore dans les parages, et sûrement fou de colère.
-L’hybride ? Bah ça pour une surprise…

Je soupirais, puis j’enchaînais.
-Merci. Tu… Tu n’es pas blessé ? J’ai entendu des coups de feu…

Je le fixais, légèrement inquiète, et espérant intérieurement qu’il allait reprendre sa forme normale, parce que celle-ci me donnait froid dans le dos.

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L'humaine semblait surprise de te voir comme ça. Eh, à vrai dire... Oh putain ! A vrai dire, oui ! Elle en savait pas que tu pouvais te transformer en n'importe quoi ! Elle t'avais juste vu en loup-garou et en humain. Quelle belle erreur. Tu réglerais ça plus tard, dans tous les cas. Mais avant que tu ne puisses parler, ce fut Ruby qui continua, te demandant si tu étais blessé. Tu secouas légèrement la tête avant de regarder autour de toi, prenant garde de te cacher au mieux. Pour l'instant, tout semblait calme... Trop calme. Tu bougeas tes quelques centaines de pattes vers l'arrière pour pouvoir te retourner. Tu ne pensais pas vraiment être blessé, mais tes écailles d'insectes en disaient autrement : égratignées par endroit, fissurées à d'autre, voir même brisées, cela ne représentait que très peu pour toi, même lorsqu'un fluide rougeoyant s'échappait de ces quelques blessures. Tu scrutais les alentours de ta forme d'insecte, sans vraiment faire attention à ce genre de détails. Cet humain devait bien être quelque part.

Une fois sûr qu'il n'y avait plus rien, tu regardas Ruby avant de reprendre ta forme humaine. Et là, drame ! Tu sentis une vive douleur dans ton dos, qui te mis presque à genoux, t'arrachant une grimace. Tu fermas les yeux un moment avant de sourire légèrement.

« Je suppose que je ne t'ai pas bien répondu, quand tu m'as posé cette question. Mais, oui, je vais bien, je ne suis pas blessé. La carapace de ma forme de tortue a dévié les balles et, aussi drôle que cela puisse paraître, une carapace de scolopendre est bien plus résistante qu'elle n'y paraît, pour faire des roulades dans les prés ! »

Tu te forças à rire, tout en retenant une grimace. Ce n'était pas une égratignure normale. Tu devrais réussir à choper cette arme à feu pour savoir ce qui t'avait vraiment touché, mais ça ressemblait plus à des genres de balles à fragmentation ou toxine qu'autre chose. De l'acide peut-être ? Mais dans ce cas, les balles n'auraient pas résisté. Tu ne pouvais pas vraiment réfléchir, et inutile d'inquiéter la pauvre chose que tu avais là, devant toi. De toute façon, elle ne verrait rien, puisque ta veste était noire, et que ta blessure était dans ton dos. Tu devais te concentrer sur ta cible. Tu te retournas donc avant de chercher des yeux, entre les fleurs, cette petite proie qui avait eu le culot de t'attaquer.

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Après que je lui avais posé la question s’il allait bien, il secoua légèrement la tête, sûrement pour signifier que oui. Je soupirais, puis je ramenais mes genoux contre moi, réfléchissant à un moyen de nous sortir de là. Moi qui pensais faire une mission tranquille, que je pourrais gagner quelques golds ainsi que de l’exp facile, visiblement, je m’étais trompée.

Quand l’hybride reprit sa forme humaine, je vis bien que tout n’allait pas aussi bien qu’il voulait le faire croire. Il commença alors à dire qu’il n’était pas blessé. Mon œil oui, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, mais de toute façon, je ne pouvais pas faire grand-chose pour lui, a part trouver un plan pour le moment.

Et sa blessure était grave ? Ce n’est pas le moment de le laisser mourir, ça serait bête. Je secouais presque aussitôt la tête. Inutile de s’inquiéter pour le moment, ce n'est pas ça qui va franchement l’aider. De toute façon, on ne peut pas vraiment bouger pour le moment, mais au moins on en sécurité, pour l'instant.
Le mieux à faire, c’est déjà de chercher ma faux, sans ça je ne peux rien faire. Je regardais autour de moi, pour essayer de trouver une possibilité de s’échapper, de faire quelque chose, parce qu'avec un hybride blessé et humaine désarmé on irait pas loin. C’est alors que j’eu une idée, bon peut-être stupide, mais au moins c’est déjà ça.

J’enlevais mon chaperon, le laissant tombé sur le sol, je serais bien trop visible avec. Je portais mon regard sur l’hybride, puis je lui souris.
-Toi tu restes là bien sagement d’accord ? Moi je vais récupérer ma faux, en attendant tu peux faire une sieste si tu veux.

Je marchais à quatre pattes en direction des bois, ne me souciant même pas de la réponse où de la réaction du génocide, à quoi bon de toute façon. Avec de la chance, si je me dépêche en espérant de pas me faire repérer, je peux y aller, me planquer, et après on verra. On va dire que l’idée jusque-là est bonne, mais complètement folle et suicidaire. Bon, de toute façon, vu la situation, si on ne prend pas de risque, ce n’est pas drôle.

La taille des fleurs devenait de moins en moins importante, et s’y cacher devenait bien plus difficile au fur et à mesure que j'avançais. Heureusement, la forêt était à moins d’un mètre. Maintenant, il reste plus qu’à me lever, courir, et me cacher. Là, d’un coup mon envie était beaucoup moins importante.

Je pris une grande inspiration, puis je me levais rapidement pour courir et me réfugier dans la forêt, essayant tout de même être la plus discrète possible. Aucun coup de feu rien. Je soupirais de soulagement. Bon, il ne reste plus qu’à faire le tour et espéré récupérer ma faux.

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Tu dévisageas Ruby lorsqu'elle retira son chaperon. Ton air était tiraillé entre la surprise et l'ironie. C'était un peu comme du "WTF mais elle fait quoi là ?!", mais sans les mots. Tu la laissas faire, te contentant de la regarder. Puis, lorsqu'elle parla, ce fut pour te donner un ordre. Tu étais à deux doigts de vraiment lui sortir cette petite pensée. Mais tu t'abstins. Tu la regardas se hisser à quatre pattes entre les fleurs, admirant la vue et ce, sans aucune gêne. Une fois qu'elle fut hors de vue, tu regardas autour de toi. Mais la suite fut bien plus drôle. Tu compris rapidement ce qu'elle comptait faire et tu te retins de crier qu'elle était une andouille de première. Tu te redressas d'un bond, te transformas en loup avant de commencer à courir en ligne droite, suivant les effluves de l'humain. Tu avais à peine eu le temps de marquer son arme, lorsque tu l'avais touchée. Tu te dirigeas donc à l'odeur et, lorsque tu fus proche de la sortie de ce magnifique champ, tu lâchas un grognement qui résonna dans la prairie avant de bondir sur l'humain. Premier saut : raté. Il te dévia d'un coup de cosse dans les côtes. Tu te redressas immédiatement avant de grogner comme un animal enragé, avec la même position. Tu te mis à tourner autour du chasseur, qui semblait s'y connaître en animaux sauvages : l'arme était pointée vers toi, son regard ne quittait pas le tien, mais il ne tirait pas. Il savait que c'est ce que tu voulais. Tu devais juste l'occuper pour qu'il ne voit pas Ruby. Mais, lorsque l'alignement fut tel qu'il était entre toi et Ruby -qui était bien loin-, le coup d'oeil que tu risquas vers l'humaine interpella le chasseur qui se retourna. Lorsqu'il leva son arme vers elle, tu bondis, tout en grognant par réflexe, et tu plantas tes crocs dans son cou, tout en y mettant assez de poids pour lui faire lever son arme : il tira dans un arbre, juste au dessus de l'humaine. Cela faisait deux fois que tu la sauvais. Mais pas le temps de conter tes exploits ! Le chasseur te dégagea à nouveau en te saisissant par la peau du cou et t'envoya contre un rocher qui, en heurtant ton dos, t'arrachas un couinement. C'était certain maintenant : tu étais réellement blessé, et tu saignais. Tu te relevas, tremblant légèrement le temps de te remettre sur pattes, puis tu chargeas à nouveau, avant de dévier ta trajectoire pour te retrouver derrière le chasseur. Une simple ruse pour qu'il se retourne, une fois de plus.
Avec un peu de chance, tu arriverais à gagner assez de temps pour que Ruby récupère son arme et tente une attaque surprise. De toute façon, tu ne pouvais rien faire tant que tu ne te transformais pas réellement.

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Alors que je courais dans la forêt, essayant d’être discrète, me faisant griffer par les ronces qui se trouvaient sur mon chemin, et parfois me prenant quelques petites branches, je contournais la prairie de fleur dorée. Je priais pour que l’homme ne me voie pas, parce que sinon je risquais de me faire tirer dessus, et ça serait compliqué de se protéger.
Un grognement d’une bête sauvage retentit alors, et résonna dans les alentours. Ça ne pouvait tout de même pas être l’hybride qui s’était transformé ? Si ? J’espère que non, parce que je lui avais bien de ne pas bouger. Si c’est bien lui, il était donc incapable d’écouter ?

Je me pris alors le pied dans une racine, puis je me retrouvais en une fraction de seconde au sol. Secouant la tête, je me dis qu’il fallait que je reste concentrer sur mon objectif, et qu’avec de la chance, l’hybride s’en sortira sans trop de blessures, ce qui m’étonnerait beaucoup. Je me relevais alors, le plus rapidement possible, reprenant ma course.

Soudain, un coup de feu fut tiré, et la balle alla se loger sur l’arbre au-dessus de moi. Sans vraiment perdre mon sang-froid, je continuais à courir, faisant comme si de rien était arrivé. Je vais encore devoir remercier le génocide de m’avoir sauvé la vie. Tout ça en même pas une journée. Bah bravo, on ne peut vraiment pas faire mieux sur ce coup-là.

Enfin ma faux ne fut qu’à quelques pas de moi, je la saisis rapidement. Puis profitant de la diversion créée par le loup, et le fait que l’homme ne faisait plus attention à moi, je fonçais sur lui, levant mon arme prête à l’abattre.
-Coucou mon chouchou. ♥

Puis ma lame trancha le bras qui tenait le fusil, ce qu’il lui arrache un hurlement de douleur. Aussitôt, par réflexe, je mis mon pied sur celui-ci pour éviter qu’il puisse s’en servir de l’autre main. Je tremblotais légèrement dû à l'effort produit juste avant, fixant l’hybride avec un large sourire.
-Je te laisse l’honneur de le tuer, si tu veux.

Pour éviter que l’autre se barre, je plantais le bout de me lamer dans son mollet, souriant en voyant à quel point ce misérable souffrait.
-Tu as voulu nous tuer, mais c’est toi qui vas mourir aujourd’hui.

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Les minutes qui suivirent te semblèrent bien trop longue. Ruby ne revenait pas, et tu faiblissais à vue d'oeil. Tu ne détournas qu'un court instant le regard et, ce qui t'attira de nouveau vers la situation, tu entendis un cri. Un cri de douleur. Tes yeux se portèrent rapidement sur Ruby, puis sur le chasseur et enfin, vers la blessure qu'il venait d'avoir. Net et précis. La faux de Ruby semblait plus coupante qu'elle n'y paraissait. Mais ton regard fut attiré par le membre, gisant sur le sol. Ton regard ne put s'en dérobait : tu perdais le contrôle. Tu n'entendais plus qu'un bourdonnement dans tes oreilles, la vague impression du sol sous tes pattes et, surtout, cette sécheresse dans ta gorge, cette faim dans tes entrailles. Il n'y avait plus que l'odeur du sang, l'image de ce morceau de gibier qui traînait là. Ruby semblait t'avoir parlé. Mais qui était Ruby ? Cette humaine ? Quelle humaine ? Ce n'était là que deux gibiers qui se battaient ensemble... Et ce bout de viande, par terre, si proche de toi. Tu t'en approchas, d'abord lentement, prenant le temps d'être silencieux et, lorsque tu fus à courte distance, tu te mis à courir, attrapant ta nourriture sur le passage, avant de te retourner. Tu mastiquais déjà cette chose infecte. "Trop vieux", pensas-tu... Si tu pouvais encore penser. Tu relevas les yeux vers la créature qui avait la même odeur que ce que tu venais de goûter. Une brebis blessée. Elle allait mourir... Tu allais manger. Tu bondis sur le dos de l'humain, mordant son cou lui arrachant de la chair, laissant son fluide vital s'échapper. Tu le laissas tomber au sol, sur le ventre, sans le lâcher, et tu commenças à le massacrer. C'était exactement le mot : tu ne lacerais, le mordais, le griffais. Tu lui donnais même des coups. Mais en même temps, tu étais en train de te nourrir, aussi sanglant que cela puisse paraître. Tu n'étais plus humain, ni monstre, tu étais un animal : aucun nom, aucun sentiment, pas de pensées. La faim te guidait, tu ne regardais plus autour de toi. Tu ne prêtais guère attention à tout ce sang qui colorait le sol, les fleurs, ou même ton pelage blanc. Tes pattes baignaient dans ce liquide rougeâtre, ton museau en était couvert, ainsi que tes canines et une petite partie de ton visage. Sans parler des éclaboussures que ce petit jeu avait engendré sur le reste de ton corps. Seul sur le dos, les quelques blessures occasionnées par le combat persistaient, laissant s'échapper ton propre sang, se mêlant à celui de ton repas. Mais qu'importe, tout était fini : la bataille, la résistance... Ton humanité, ton "toi" aussi. Même la folie avait perdu face à l'instinct naturel de l'animal en danger que tu avais été. Ton pouvoir avait atteint sa limite, brisant la frontière entre la simple imitation et la réelle transformation. Personne ne pouvait savoir ce qu'il allait y avoir derrière et après tout ceci.

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Ma vue commençait à lentement se brouiller, de plus je commençais à trembler, d’ailleurs, je me demandais comment j’arrivais encore à tenir ma faux, j’étais crevée, à bout de souffle et ma blessure me lançait à nouveau. C’est là que je regrettais de ne pas être allé à l’hôpital quand il le fallait. Je me mis à rire intérieurement de ma propre stupidité.
Le loup blanc me sortit alors de mes pensées, alors qu’il courait dans la direction du bras que j’avais coupé un peu plus tôt, ce qui me rappela que je devrais bien nettoyer ma faux après, on ne sait jamais. Il l’a pris dans ses crocs pour le mastiquer, comme aurait fait une vraie bête.
L’hybride sauta alors sur l’homme, je ne sais pas vraiment ce qu’il se passe ensuite, tout ce que je retiens, c’est qu’il le réduit en lambeau, le massacrant un peu plus à chaque instant, laissant le corps de celui-ci qui nous avait attaqué méconnaissable.

Il était devenu complètement fou ? Vu comme il se comportait, certainement. De toute façon, venant d’un génocide, ça ne m’étonne même pas. La seule question à se poser maintenant est, qu’est-ce que je fais ? Voyant tout le sang sur le sol, ainsi que l’autre dans un état pas possible, je me dis que le mieux est encore de s’attendre au pire et de devoir se battre.
La fuite est impossible avec ce truc, il court plus rapidement que moi, même s'il est blessé.

Je faisais tourner ma faux entre mes doigts, fixant l’animal.
-Alors l’hybride, on est devenu fou ? Reprends-toi un peu, tu n’es pas mieux qu’un pacifique ainsi.

Bon, mes chances de gagner contre lui ? On va dire 1 %. C’est déjà pas mal, on va dire.

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Lorsque tu relevas les yeux vers l'humaine, tu la vis, une arme à la main. A cet instant, tes pupilles se rétractèrent. Simple signe de danger. Tu avalas ton dernier morceau de chair entre deux grognement, puis tu t’enlevas du corps. Tu avanças doucement vers l'humaine, une patte après l'autre, la fixant, grognant comme pour défendre ton territoire. Elle semblait te parler, mais ce qui parvint à tes oreilles ne fut guère mieux qu'un bourdonnement agaçant. Tu ne pouvais, ni ne voulais parler à cette chose. Tu t'arrêtas devant elle, ne cessant de la fixer, prêt à attaquer. Mais lorsque tu avanças une de tes pattes pour préparer un assaut, une douleur te lança dans tout le dos, jusque dans tes pattes. A cet instant, tu fis un pas en arrière, manquas de tomber dans un tremblement, puis tu détallas. Tu te dirigeas le plus vite possible, bien que ta démarche était lancinante, vers l'arbre où tu étais arrivé : il était caché des autres, de la vue, du champ, de tout... Tu te laissas tomber sur le côté dans un long soupir, posas la tête au sol et tu lâchas un couinement aussi bien de douleur que de soulagement. Dieu seuls avait combien cette blessure te faisait mal. Tu fermas les yeux un instant, le regard fatigué. Il n'y avais aucune voix dans ton esprit, aucune pensée. Tu n'étais qu'un animal qui agissait par instinct, et qui venait de perdre son territoire. Tu n'étais plus chez toi ici et, pour comble, tu ne pouvais plus te mouvoir. Si on te trouvait, probablement que ta vie finirait là. Mais après tout, c'est la loi du plus fort qui règne dans la nature, non ? Tu lâchas un long soupir, prêt à t'endormir, lorsqu'un craquement de branche te fis redresser les oreilles. Tu relevas la tête, te dressas, mais tu restas couché, et fixas la provenance du bruit. Mais tu ne voyais rien... Rien de plus qu'une masse floue perdue dans le décor. Un arbre ? Une personne ? Rien ? Tu ne pouvais pas dire ce que c'était. Cependant, tu t'entêtais à grogner.

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Quand le regard du loup se posa sur moi, je frissonnais rien qu’en imaginant ses crocs se refermer sur moi, puis la douleur qui suivait également. La bête s’avança un peu plus, montrant les crocs ne cessant de me fixer, indiquant ainsi qu’il allait bientôt attaquer. Dans ce genre de situation, peu importe que ce soit l’hybride là-dessous, je n’ai pas envie de me laisser tuer par un loup.
Il recula alors d’un pas, puis détala à toute vitesse. Que c’était-il donc passé pour qu’il fuie comme ça ? Pas que j’étais mécontente qu’il soit partit, mais ça m’intriguait, après tout a part mon arme et encore, je ne vois pas ce qui aurait pu l’effrayer. Je remarquais alors les nombreuses traces de sang qu’il avait laissé sur son passage, et ce n’était certainement pas que celui de l’humain qu’il avait tué juste avant.
Je ne pouvais tout de même pas le laisser souffrir autant, ou même mourir, je devais au moins aller voir. Je soupirais me disant que c’était une bonne idée, comme un peu tout à l’heure, et suivis la trace, ce qui était franchement assez simple.
Au passage, j’en profitais pour prendre mon chaperon que j’avais laissé dans les champs, on sait jamais, peut-être que je n’aurais pas l’occasion de le récupérer plus tard, donc autant le faire dès que c’est possible.
Une fois que j’arrivais devant un arbre assez isolé, j’entendis un grognement. Aucun doute n’était possible, il était bien là. Je lâchais mon arme, m’approchant doucement.
-C’est moi. Tu n’as rien à craindre… Tu es dans un sale état mon pauvre.
J’essayais de parler d’une voix rassurante, bien que ce fût difficile, je savais qu’il ne m’entendrait certainement pas, mais il faut toujours essayais.
J’approchais ma main de son flan près à la poser, attendant à tous moment de me faire mordre, mais je répétais très doucement que je voulais l’aider, qu’il n’avait aucune raison de me craindre, que je suis une amie.
S'il me laissait l’examiner, je pourrais peut-être au moins soulager de ces blessures justes un moment.

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L'humaine était en face de toi, munie de son chaperon rouge. Elle déposa son arme au sol avant de tenter de t'approcher. Elle avait une main tendu et un son, différents des autres, te parvint aux oreilles. La mélodie de la voix changeait des autres son environnent, qui te semblaient agressifs. Tu baissas les oreilles, continuant de grogner face à cette main, tu fis même claquer tes crocs près de cette dernière. Mais voyant sa détermination, tu finis par te calmer. Tu reniflas doucement la main qui était proche de toi avant de relever les oreilles, puis tu baissas la tête, avant de ramener tes pattes sous ton corps. Tu gardais tout de même un regard sur l'humaine. Elle n'avait pas l'air dangereuse, au contraire.
Un vent froid t'arracha un frisson au contact de tes blessures, mais ne te fis pas bouger. Tu te contentas de lâcher un long soupir : tu étais comme apaisé ou calmé.

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Le loup blanc continuait à me grogner dessus, baissant les oreilles pour qu’elles soient plaquées sur sa nuque et montrant bien ses crocs blancs, mais pour le moment n’attaquait pas, ce qui était un bon signe. Il vint faire claquer sa mâchoire près de mon bras, je m’attendais presque à le sentir plutôt me mordre, mais heureusement, il ne l’avait pas fait. Je soupirais de soulagement, surtout en le voyant se calmer doucement.
Il renifla alors ma main, releva ses oreilles, puis finalement ramena ses pattes sous lui. Voilà une plutôt bonne nouvelle, qui signifiait que je pourrais essayer de le soigner. Je me décalais pour voir la blessure, mais en faisant tout de même attention à l’hybride, je ne sais pas comment il peut réagir.
En tout cas, elle n’était pas très belle à voir celle-là.
Je réfléchis à un moyen pour le soulager, parce que ça devait lui faire horriblement mal tout ça.
J’avais entendu de l’eau coulée un peu plus bas, avec un peu de chance, il y avait une rivière, ou quelque chose comme ça.
Je me levais, en faisant attention de ne pas déranger l’hybride, puis je marchais dans la direction où je pensais que se trouvait peut-être le courant d’eau. Après, on va dire 5 minutes de marche, mon intuition vu juste. Je m’approchais de l’eau, arrachant un bout de mon chaperon, tout en me disant qu’il fallait que j’en rachète un de toute façon pour me rassurer intérieurement, puis je le trempais dans l’eau. Je mis moins de temps à revenir auprès de Mikage, puis je vins lui poser délicatement le bout de tissu mouillé sur ses plaies, puis après plusieurs secondes, je les nettoyais, m’attendant à prendre un coup de crocs à tout instant. Finalement, quand ce fut fait, je lui posais simplement d’autre bout de tissus, mais cette fois-ci humide et froid, sur ces blessures.
J’espère que ça l’aiderait au moins un tout petit peu.

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L'humaine s'éloigna après avoir constaté les dégâts. Lorsqu'elle revint, tu sentis vaguement l'humidité et, lorsque quelque chose se posa sur tes blessures, tu sursautas avant de te calmer à nouveau : ça piquait mais au fond, cela faisait du bien. Tu lâchas un long soupir de soulagement, refermant les yeux et tu vins poser ton museau et ta tête sur les genoux de l'humaine. Doucement, ta lucidité revenait et, en plus, ton pouvoir allait bientôt arriver à terme.

Ce fut dans un long soupir que ton corps retrouva son apparence humaine, et que toi, tu te retrouvais tête posée sur les genoux de Ruby, sans vraiment comprendre pourquoi ni comment. Tu restas néanmoins comme ça, les yeux fermés. Ta veste couvraient tes blessures qui, à présent, recommençaient à te brûler : le tissu humide, morceau du chaperon rouge de Ruby, était à présent posé sur ta veste et non plus sur ta peau ou tes blessures. Néanmoins trop faible pour faire quoi que ce soit, tu te contentas de pousser un faible gémissement pour le signaler à la neutre.

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Quand la tête du loup vint se poser sur mes genoux, je la lui caresser doucement, presque par réflexe, oubliant qu’il pouvait prendre apparence humaine. En parlant de reprendre forme humaine, c’est ce qu’il fit.
Je m’arrêtais donc presque immédiatement de le caresser, en espérant également au fond de moi qu’il n’avait pas fait attention à ce que je faisais avant. Je remarquais alors, après qu’il ait poussé un faible gémissement, que les bouts de tissus que je lui avais posés étaient maintenant par-dessus sa veste. Bon, je suppose que je vais devoir lui enlever pour lui remettre les bouts de mon chaperon. Je soupirais, franchement qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça ? La prochaine fois, j’y réfléchirais deux fois avant de prendre une mission, et surtout, je vérifierais le partenaire avec qui je suis !

Je fis vite un coussin de fortune avec mon chaperon, puis je posais la tête de Mikage dessus. Je lui enlevais alors son haut, pour accéder librement à son dos, tout en grommelant. Je lui posais le bout de tissus encore légèrement humide dessus, puis je pris encore un autre bout sur ma cape rouge que j’aimais tellement.

Encore une fois, j’allais à la rivière, trempant dans l’eau ce que j’avais amené, pour je retournais auprès de l’hybride pour lui poser sur ces blessures, puis je posais par-dessus tout ça sa veste pour éviter tout de même qu’il attrape froid. Je m’assis derrière lui, l’observant un long moment sans rien dire. Ces cheveux blancs me donnaient tellement envie de lui caresser sa tête pour une raison inconnue, ou simplement parce qu’ils avaient l’air doux, qu'encore une fois, je le fis presque par réflexe. Je soupirais pour finalement briser le silence.
-À cause de toi, je te dois une dette, ou plutôt deux grosses dettes… Donc, dès que ça ira mieux, tu pourras me demander tout ce que tu veux, bien sûr pendant un certain temps, ou ça dépent aussi du service demandé. Bon, y a sûrement certaine chose que je n’accepterais pas, je ne suis pas une esclave non plus.

Je sortais alors une feuille de papier ou je marquais rapidement mon numéro de téléphone avant de lui glisser dans la poche de sa veste.
-Si tu as besoin d’aide… Seulement si tu as besoin d’aide un jour…

Je le regardais du coin de l’œil, puis je demandais.
-Sinon il te faut quelque chose d’autre le malade ?

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Tu sentis brièvement la main de Ruby sur ta tête, avant de reprendre ta forme humaine, mais tu ne dis rien. Tu restes ensuite là, sans bouger. Au fond, la mission avait été un succès, même si tu aurais pu le faire seul. Tu ne pouvais pas t'empêcher de penser que tu n'aurais pas dû protéger Ruby... Tu n'en serais pas là, sinon.
Pendant que tu étais perdu dans tes pensées, Ruby commençait à s'agiter. Elle posa ta tête sur son chaperon, qui était plutôt confortable, puis elle se mit à grommeler, tu compris rapidement pourquoi : elle était en train de remonter ton haut pour faire son travail d'infirmière. Si tu avais eu une humeur taquine, tu te serais empressé de faire une remarque, mais là, tu n'avais pas envie ni la force. Elle replaça les tissus humides sur tes plaies, puis elle s'absenta. Durant ces quelques minutes, tu ne bougeas pas d'un millimètre. Lorsqu'elle revint, elle continua de te soigner, puis posais ta veste dur toi. Tu n'entendis ensuite plus rien. Mais tu soupçonnas l'humaine d'être encore derrière toi... Jusqu'à ce qu'elle te caresse de nouveau les cheveux. Là, ce fut le choc et la surprise : elle venait de recommencer. Elle te prenait pour un chien ou quoi ? Enfin... Tu t’apprêtais à m'endormir lorsque Ruby parla à nouveau. Elle parlait beaucoup... Beaucoup trop... Tu te contentas d'un grommellement en guise de réponse. Tu sentis qu'elle fourra quelque chose dans la poche de ta veste en ajoutant quelques mots. Tu ne savais pas trop de quoi elle parlait... Elle te demanda ensuite si tu avais besoin d'autre chose. Tu haussas brièvement les épaules avant de soupirer :

« Est-ce que demander un baiser serait déplacé ...? »

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Je ne fus même pas surprise de la demande de Mikage, il était vraiment incorrigible celui-là. Je devais faire ce qu'il me demandait ou pas ? Le dilemme fut en fait rapidement clos, ne cherchant pas à réfléchir plus, je lui déposais un baiser sur son front. Je dis en éloignant mon visage
"C'est seulement parce que tu es blessé, hein."
Je continuais malgré moi à lui caresser les cheveux si doux. Bon la question est que faire maintenant? Le mieux est de l'emmener à l'hôpital, mais je ne pourrais pas le transporter tout le long du chemin, j'ai tout de même des limites, le mieux serait qu'il arrive au moins à marcher, même avec de l’aide.
"Tu arriverais à marcher? "
Demandais-je alors.
Sinon, je pourrais le porter, mais il faudrait faire souvent des pauses. Je regardais rapidement le soleil, puis je soupirais. Vu comme celui-ci déclin, je pense qu’au mieux on arrivera à l'hôpital peu après la tombée de la nuit, au pire, demain à l'aube.
J'attendais toujours la réponse de l'hybride, qui m'aidera sûrement à choisir quoi faire.

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Tu crus que Ruby allait vraiment t'embrasser, mais ce fut la déception : tu ne reçus qu'un simple baiser sur le front. Tu lâchas un long soupir, ayant du mal à cacher cette petite frustration. Mais qu'importe, tu survivrais, comme à chaque fois. D'ailleurs, elle avait l'air de réfléchir à l'heure actuelle.
Tu te redressas d'un bond devant sa question, la fixant presque avec des yeux rond, avant d'éclater de rire, en te frottant la tête, puis tu répondis :

« Je peux marcher, je ne vais pas mourir. Mais qu'importe. La mission est terminée non ? Désolé de ne pas pouvoir te raccompagner jusqu'au village. Tu vas devoir y aller seule. J'ai d'autres choses à faire. »

Tu te relevas en t'étirant, grimaçant légèrement à cause de tes blessures, puis tu te revêtis. Qui aurait cru que tu étais au bord de la mort il y a quelques minutes à peine ? L'avantage d'être un hybride avec deux personnalité, certainement. Et puis, tu avais un peu exagéré...

« Je me soigne très bien seul, et assez vite. Et si tu compte aller à l'hôpital avec moi, c'est un non catégorique ma petite. D'ailleurs... »

Tu levas les yeux au ciel en te frottant la tête avant de reporter ton regard sur Ruby, avec un air légèrement désolé, puis tu lui avouas :

« C'est Avalon, et pas Mikage. Je t'ai dis ça le jour où on s'est rencontré... Tu te souviens quand c'était hein ? Appelle-moi Avalon, ce serait sympas. »

Tu regardas autour de toi, avant de récupérer tes affaires, puis tu frottas la tête de Ruby. Elle t'avait bien aidée, mais ce n'était qu'une de ses deux dettes qu'elle te devait. Il en restait une, et tu comptais bien la garder, celle-là. Tu retins un léger rire, avant de te retourner.

« Sur ce, je te laisse. Attends-toi à te faire harceler par téléphone, ma jolie ! »

Tu lâchas un rire léger avant de partir en marchant, une démarche assez lente, certes, mais bientôt, la forêt avoisinant le champ engloutit ta silhouette.

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Il s’était payé de ma tête, encore une fois ! En plus de m’avoir fait croire qu’il n’était pas blessé aussi gravement qu’il le laissait penser, il me demanda comme si de rien n’était, d’arrêter de l’appeler Mikage, et que son vrai nom était Avalon. Qu’est-ce qu’il pouvait m’énerver celui-là ! Il me faisait vraiment tourner en rond, je ne sais jamais si ce qu’il dit est vrai ou faux avec lui.

Je le regardais partir lentement, sans rien dire, puisque de toute façon, je ne savais pas trop quoi dire avec tout ça, puis quand il ne fut plus dans mon champ de vision, je me mettais à chercher ma faux. Avec tout ça, j’avais oublié où j’avais pu la poser celle-là. Je cherchais d’abord dans le champ de fleur, puis je me rappelais que je l’avais laissé près d’où l’hybride était allongé plus tôt.

Une fois à l’endroit, j’y trouvais effectivement ma faux. Je la pris, puis direction maison ! Je n’ai pas envie de mettre tout de suite les pieds dans un hôpital, c’est le pire endroit qu’il y a sur terre je trouve, avec tous ces malades, ces maladies et autres, rien qu’y penser me donner des frissons.

Par contre, je devais me dépêcher de rentrer, sinon il allait faire nuit. En tout cas, c’était une mission assez sympa, j’espère que la récompense le sera aussi. À moi les soussous !

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