Sujet: Le repos du corps [RP Solo] Mer 25 Mai - 13:48
Le repos du corps
Tu avais entendu parler d'un bal, mais tu ne pensais ni y aller, ni y être invitée. Ainsi, ta vie ne changea pas... Jusqu'à recevoir cette lettre, assignée du sceau royal. Que disait-elle ? Tu ne pouvais la lire sans en avoir peur. Que disait-elle...? Finalement, ce fut Anna qui la lut. Elle te sourit de plus belle, avant de la lire, à nouveau, mais de vive voix. C'est ainsi que tu appris ce que le papier contenait. Tu ne savais plus si tu devais juste avoir l'air indifférente, enjouée ou littéralement sauter de joie : le roi en personne, ayant eu vent de tes talents de chanteuse, te demandait d'animer son bal et d'y faire ressentir cette paix à laquelle il aspire. Tu devisageas Anna qui t'affirma qu'elle devait demander au conseil. Tu avais encore le temps avant cette fête : une grande semaine. Pour l'instant, tu devais continuer tes recherches.
Ce fut donc lorsque ta nourrice alla contacter le Conseil que tu en profitas pour fuir. Tu sortis de la maison un court instant, essayant de regarder aux alentours, puis tu rentres, l'air de rien, argumentant un "besoin de prendre l'air", qui passa l'air de rien. Puis tu retournas dans ta chambre, avant de réfléchir.
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Il devait être dix heures et demi, un jour lambda. La lumière du soleil ne te parvenait point, mais celle des cristaux phosphorescents des souterrains émettaient une triste lueur bleuté. Vêtue d'un simple habit de lin beigeâtre, tu te laissas glisser dehors, pieds nus. A quoi ressemblais-tu, enfant de six ans, dans une tenue aussi modeste ? Pourquoi portais-tu ces vêtements ? Tu n'arrivais plus à te souvenir. Les mots se mélangeaient dans ta tête avec les rires et les pleurs, avec les gestes et les émotions... Tout était un... Et un n'était rien. Les brides de ton passé ne furent rien... Rien du tout... Qu'une poussière dans le vaste monde qui composait ton esprit. Alors pourquoi essayer de se souvenir ? Pourquoi ?
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Tu te réveillas en sursaut, retenant un cri, fixant le sol, déglutissant difficilement. Un mauvais rêve... Ce n'était qu'un mauvais rêve. Ce monde où tu souffrais, ce monde où tu était esclave, servante, sale et animale... Tout était terminé, ce n'était qu'un mauvais rêve... Rien de plus. Et ton passé était inaccessible à jamais, et pour toujours... Jusqu'à la fin... Mais tu voulais quand même le trouver, le frôler ou le toucher, savoir qui tu étais vraiment, comment cela aurait dû être.