Sujet: La libération de l'esprit [RP solo] Mer 25 Mai - 13:39
La libération de l'esprit
Tes souvenirs te manquaient déjà depuis quelques mois, voir plus, tu ne savais plus très bien cela faisait combien de temps. Tu avais cette horrible impression qu'il te manquait quelque chose, mais le Conseil des mages avait pris cela en mains et t'avait permis de tout oublier, avec le temps et la patience.
Ce fut ainsi que tu te perdis dans tes pensées, sur la route de Waterfall. Tu te souvenais encore de ces après-midis, enfermée dans une salle avec une personne inconnue, à parler de tout et n'importe quoi. Ces moment de peur, de joie, de tristesse, de sécurité et d'ennui. Tu te souvenais de tout. Alors pourquoi pas d'avant ? Tu devenais rapidement folle, à cause de ton incompréhension. Alors, on t'expliqua tout : ton passé, ta famille, ces gens-là, t'ont masqué à la réalité. Élevée comme une hybride, nourrie comme telle, vivant comme telle, tu avais développé un passé utopique et irréel. T'ayant enlevé à ta véritable famille, ils n'ont pris qu'un an pour pervertir ton esprit et te détourner de la réalité. C'est ce qu'on t'avait expliqué mais, au fond de toi, tu savais que c'était faux. Cette famille te mentait, t'avait enfermée, rééduquée, changée. Mais tu savais que l'irréel se trouvait là, dans ce qu'ils avaient fait. Mais impossible, aujourd'hui, de t'en souvenir... Tu devais abandonner. Demain, le monde t'attendrait, aujourd'hui, tu avais le choix, tu te préparais. Alors que faire, une fois libre ? Il y avait ce bal auquel on t'avait demandé de venir, il y avait ces emplois que tu aimais tant : chanteuse, musicienne, mannequin, serveuse.. Tant de chose que tu aimais. Mais pourquoi ne pas tout faire ? Ta santé fragile t'en empêcherait souvent. Alors une solution se présenta à toi : si de l'art, tu deviendrai indépendante, si de la restoration tu travaillerais parfois et si de la mode, tu n'aurais qu'un emploi à temps partiel, alors tout serait réglé.
Étant sous la tutelle du Conseil, tu dus présenter ton projet à ce dernier : ainsi, après arguments et débats, le regard plein d'espoir, tu les observas juger, parler, observer, réfléchir, et même parfois soupirer. Tu avais cette impression d'être un sujet d'expérience qui avait donné des résultats. Alors, après cette délibération, le verdict tomba : tu pouvais faire ce que tu voulais, mais au Conseil tu devais résider. Bien que tu évoquas cette idée d'être trop loin, on t'assigna une résidence dans les souterrains, chez un Conseiller. De toute façon, ce n'était pas à cet âge que tu allais pouvoir vivre seule. Alors ton tuteur serait une femme du Conseil, un femme favorable : elle serait ta mère, ta conseillère, ton agent. Elle t'aiderait dans tout, partout, comme une servante, une esclave. Quelle idée fabuleuse. Elle serait là, pour toujours. C'est à cette dernière pensée et devant un large sourire que tu frappas à la porte de ton nouvel esclave.